Pas échaudé pour un sou face à la déception du premier épisode, j'ai essayé d'attaquer ce Cold Prey 2 avec le moins d'a-priori négatifs possible. Et pourtant rien que le pitch pouvait faire fuir.
Parce que Cold Prey 2 reprend le spectateur exactement là où il l'avait laissé, en suivant Jannicke, seule survivante du premier épisode, à l'hôpital. On nage donc en totale classicisme. Surtout que la photo, principale qualité du précédent opus, est nettement moins léchée ici. Les décors s'y prêtant probablement moins aussi.
Le film se traine également comme son grand frère les poncifs du genre, véritables "tue-l'amour". Et pas des moindres. Le tueur à la pioche ne peut s'empêcher de couper à chaque fois tout les disjoncteurs qu'il trouve sur son passage, et souffre même du syndrome "Red is Dead" en se relevant machinalement d'entre les morts derrière ces greluches d'infirmières qui sont trop occupées à faire couler leur rimel pour voir quoi que ce soit.
Néanmoins, on notera quand-même un effort dans le découpage avec certaines séquences pas mal tournées. Le film charcle nettement plus que son prédécesseur et on sent visiblement un soucis d'originalité dans l'écriture de certaines morts, et ça, c'est toujours preuve de bon goût.
Bref Cold Prey 2 reste un film d'horreur plus que moyen, et cette séquelle relève que difficilement le niveau de la série, mais comme l'écrivait Mme Lejeune, ma prof principale en 6ème, sur mon bulletin scolaire "Du progrès. Doit intensifier les efforts".