Go as you were
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le 17 juil. 2018
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Je suis allée voir Come as you are de la réalisatrice Desiree Akhavan, d’abord parce que je trouvais le sujet traité particulièrement fort et toujours d’actualité; et aussi un peu parce que je voulais voir Chloe Grace Moretz dans des rôles plus adultes et plus sérieux …
L’histoire de Come as you are débute par la découverte de la relation que Cameron, adolescente d’une quinzaine d’années, entretenait avec sa meilleure amie. Craignant le scandale et pour le bien de sa nièce, sa tante décide alors l’envoyer au « God’s promise », centre évangélique de conversion dirigé par la froide et tyrannique Docteur Marsh et destiné à guérir les jeunes homosexuels de leur mal, pour leur montrer l’unique et droit chemin…
Je suis contente que les films traitant ouvertement des questions d’identité sexuelle comme d’homosexualité s’affichent de plus en plus souvent dans nos salles obscures. Mais cela ne signifie pas automatiquement succès au box office, ni même qu’il marquera vraiment les esprits… Et malheureusement, malgré toute la bonne volonté de sa réalisatrice comme de l’excellent travail fourni par Chloé Moretz, Come as you are ne tombera pas dans a catégorie des films inoubliables… J’ai vraiment voulu aimer son histoire, et avais même beaucoup accroché à sa première partie, mais très vite l’impression d’un scénario qui patine et traîne en longueur comme de personnages n’évoluant plus s’est faite ressentir …
Au God’s Promise, l’homosexualité est vue comme un péché capital, que seule une foi inébranlable et la réitération de prières pourront sauver. Cet aspect pour moi fondamental, pour illustrer le puritanisme moralisateur et rampant dans l’Amérique dans les années 1990, mais surtout pour dénoncer l’influence néfaste et destructrice des centre de « conversion thérapeutique » sur les jeunes en quête d’identité et d’affirmation de soi, n’a pourtant été que simplement abordé. Chose que je trouve vraiment dommage, d’autant plus que ce choix de mise en scène contrastait parfois vraiment avec l’intelligence de certaines répliques du film … « Lorsqu’on vous apprends à haïr ce que vous êtes, n’est-ce pas là de la violence psychologique ? » ….
Trop de personnages étaient pour moi dépourvus de réelle ambigüité, suscitant dès lors plus l’indifférence et la lassitude que le mépris ou la colère. La contradiction des actions du Docteur Marsh, pourtant présentée comme une « méchante de Disney » par les pensionnaires du centre, peine à en faire une figure froide et autoritaire. Son bras droit, le révérend Rick, sensé être le confident des jeunes, sorte de grand frère ayant lui-même auparavant aussi été perdu, manquait pour moi terriblement de relief, au point de sonner faux et de ne rien apporter de plus à l’histoire. Et je dois l’avouer, j’ai aussi eu du mal avec certains pensionnaires, que je trouvais trop caricaturaux et tirés par les cheveux …
La seule note positive résidait je trouve dans le jeu impeccable du trio formé par Cameron, Jane et Adam. J’aurais d’ailleurs aimé que le passé de ces deux dernier soit été davantage approfondi, même si je comprends que ce film soit avant tout le récit du voyage interne de Cameron … Et c’est avec beaucoup de justesse et de réalisme, que Chloé Moretz a réussi à traduire à l’écran cette ambivalence qui tourmentait l’adolescente, partagée entre envie féroce de pleinement vivre sa vie, sans tabou ni jugement de valeur, et sentiment de culpabilité et de honte profonde avec cette peur prégnante de décevoir …
Créée
le 28 juil. 2018
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