The Secret Life of Pets 2 multiplie les récits enchâssés, au nombre de trois ici, pour mieux mettre en mouvement des rayons dépourvus de moyeu central, sinon l’idée artificielle de la dénaturation des animaux domestiques subitement raccordés à leur condition dans un environnement hostile. Soit une succession de petits sketchs qui ne s’influencent pas les uns les autres, et qui remâchent les croquettes d’un premier opus certes classique dans sa trame, pourtant efficace dans son exécution. Le film multiplie les antagonistes interchangeables et traverse des lieux sans leur conférer une identité véritable – pensons à la fête foraine, cadre qui n’est présent à l’écran qu’une poignée de minutes.
La seule force de cette suite tient à ce qui faisait la qualité de son aîné, à savoir : la sympathie que dégagent ses personnages et la beauté plastique d’une animation soignée. Même la partition musicale, que signe Alexandre Desplat, souffre d’une carence d’âme dommageable, glisse sur un long métrage commercial qui n’a pour finalité que d’offrir un prolongement mignon à un public d’avance conquis.