Comme t'y es belle ! par Tsi_poulet
Des gros soucis au niveau du montage, c'est ce qui m'a le plus gênée puisque celui-ci est tâtonnant et inégal (la surexploitation des ralentis est dangereuse pour le cinéma). Le scénario n'est pas exceptionnel, le jeu des acteurs non plus, mais je ne pense pas que ce film soit une grosse bouse pour autant, ne serait-ce que par les sous-sujets traités. Pleine de bonnes intentions, Liza Azuelos a voulu nous montrer les vies parallèles de plusieurs femmes de la communauté juive qui ont toutes une vision différente de l'amour. En grattant un peu, on voit aussi ce qu'est la complexité d'être une femme et les pressions qui s'exercent sur elles: être une bonne épouse, une bonne mère, une bonne amante, une bonne sœur, une bonne fille et j'en passe. A quel point peuvent-elles être libres sans atteindre le bonheur des autres ? Juive ou non, il est facile pour chaque femme de s'identifier à l'un des personnages. Idem côté masculin, même si au premier abord leur portrait n'est pas glorieux (ce qui heureusement évolue tout au long du film).
Côté acteurs, il y a beaucoup à dire puisque le casting est bien étoffé. Je ne suis pas une fan d'Aure Atika mais j'ai aimé son personnage de maman célibataire qui n'assume pas sa vie et ses choix. J'ai été convaincue par Géraldine Nakache aussi (même si sincèrement, je ne comprends pas l'intérêt de montrer son minou dans ce film) et par Andrew Lincoln qui dégage un charme fou et qui ferait fondre n'importe quelle petite française avec sa voix ténébreuse. Une Michèle Laroque un peu fade, une Valérie Benguigui pleine de sincérité et d'émotions... "Comme t'y es belle" est un film d'inégalités mais qui avait tout de même sa place sur nos écrans.