Bird on a Wire suit une série de recettes qui ont fait le succès des buddy movies dans les années 80 – on pense surtout aux deux premiers volets de la saga Lethal Weapon, réalisés par Richard Donner en 1987 et 1989 et mettant en scène le même Mel Gibson – et qui tend ici à s’essouffler, la faute à un scénario brouillon qui peine à rendre truculentes les péripéties de ce couple réuni après cinq années de séparation. Le passé commun de Rick et de Marianne resurgit sans subtilité et de manière confuse, jusqu’à ce que le talent des comédiens nous fasse oublier la grossièreté de l’écriture du script qu’ils animent ; de même, la caractérisation du duo rejoue une fois encore l’opposition entre d’une part un homme fort et plein de second degré, d’autre part une femme soucieuse de sa tenue vestimentaire et qui ne cesse de pousser des cris…
Quelques situations incongrues restent en mémoire, à l’image du retour de Rick dans un salon de coiffure homosexuel, de l’exploitation agricole retapée en centre vétérinaire expérimental ou du finale dans le parc zoologique ; persiste néanmoins une impression de remplissage qui se convertit en une pulvérisation frénétique de lieux et de moyens de transport – on prend la voiture, la moto, l’avion, le bateau, on explose un hélicoptère – sans une mise en scène suffisamment maîtrisée pour les tenir ensemble. La partition musicale que signe Hans Zimmer écrase les scènes en forçant leur charge épique. Un divertissement amusant mais dispensable.