C’est un film qui prend la forme d’un journal intime, il se filme lui - même comme il peut. C’est souvent filmé à l’arrache, avec beaucoup de maladresse. Ce n’est pas un long métrage qui possède une esthétique particulièrement intéressante (malgré le potentiel, ce qui est assez frustrant) c’est surtout l’aspect humain qui est mis en avant.
Loin d'être une fiction, au contraire il s'agit davantage d'un documentaire sociologique. Comment un homme avec peu d’expérience en mer fait il face à la solitude ? Comment fait il pour gérer un équipement dont il n’a pas l’habitude d’utiliser seul ? Comment l’ego d’un homme gère le fait d'être dominé par dame Nature ?
C’est un film touchant qui fait appel à l’empathie du spectateur. On sent une sincérité et une authenticité, parfois euphorique parfois à bout, il n’a pas peur de se montrer dans ses moments de faiblesses, d’exposer ses doutes.
La figure masculine parce que courageuse et inflexible disparaît pour laisser place à un masculin à la douceur et à la sensibilité vive.
Le film est centré sur le plan psychologique d’Eric Bellion que sur la course elle même.
On voit la progression d’un homme poussé dans ses retranchements, aller plus loin que de ce dont il se sentait capable.
Les passionnés de courses de bateau risqueraient d'être déçus s'ils s'attendent à voir le déroulement e la course dans son entièreté.