Le film qui détestait le cinéma d'auteur autant qu'il l'aimait.

Malgré certains gags prévisibles (mais néanmoins très drôles), Compétition Officielle réussi à dresser un portrait aussi précis que large du cinéma de genre, de ses protagonistes et de leur monde.

Les performances d'acteurs sont exceptionnelles, la caméra est aussi outrancière et intelligente que les personnages dépeints et les mondes dans lesquels ils sont enfermés, leur stupidité et leur morgue sont mis en scène avec une immense finesse. Certaines lignes de dialogues sont à tomber tant elles reflètent avec justesse l'absurdité des raisonnements que l'on peut atteindre lorsque, comme eux, on est si déconnectés du monde.

Parfois poussif pour dénoncer le poussif, mais jamais trop, "Compétition Officielle" est un portrait juste de l'industrie cinématographique qui détruit comme il se doit les prétentions et les égos de ce monde en montrant le ridicule de chacun : acteurs, riches producteurs, et réalisateurs.

Le film n'a pas de quoi casser les codes ni les us et coutumes de l'industrie actuelle mais a le chic chirugical de reprendre tous ses codes afin de les faire exploser aux yeux du public pour les tourner en ridicule.

Je ne connaissais pas le travail de ces réalisateurs avant d'aller voir ce film mais je ne manquerai pas de regarder le reste de leur oeuvre après avoir vu ce volet.