Critique du film Conan Le barbare :
Sorti en 1982, il subit de nombreuses critiques reprochant au film le cliché de héros bodybuildés en slip mais aussi un héros blanc et blond, prédominant comme porte étendard d’un fascisme douteux de son réalisateur, John Milius, un peu trop pro arme et d’une vision un peu trop pro américanisé du monde.
Dans le film, Arnold schwarzenegger veut se venger de la mort de ses parents, repars de zéro, et s’élève au fur et mesure dans la société. Mais dans la première partie, le film ne transparait pas du tout de la même manière. Le film nous montre un personnage cultivé, apprenant des différentes cultures de différents peuples. Apprenant l’art et la poésie. De plus, tout au long du film, Conan respecte religieusement les femmes comme des déesses. Une lecture inéréssante si nous regardons Conan comme personnage anarchiste dans une métaphore de la société moderne rongé par les institutions.
Le film, grâce à sa technicité, ses plans de décors artificiels ou naturels impose et domine dès 1982 le genre de l’héroïque fantaisie au cinéma pendant 20 ans jusqu’à la sortie du Seigneur des Anneaux. Peter Jackson a lui-même avoué influence visuel adapté pour sa trilogie.
Seulement, John Milius, scénariste principal d’Apocalypse Now, déteint beaucoup de la complexité humaine qui est décrit dans le film de Coppola. Finalement, Conan est un personnage qui reste littéralement un barbare. Egoïste, par sa quête invétéré de vengeance, violent et malgré son apprentissage, il possède un argumentaire primaire qui ne le sert aucunement dans les dialogues de débat. La vision politique prônée y ait donc biaisée, comme une tentative ratée d’un personnage woke cultivé.
Le film est à l’image de son héros. Librement adapté au cinéma par l’écriture d’Oliver Stone et John Milius, Conan est en fait un simple humain. Avec ses contradictions, les reflets de la spontanéité de ses deux scénaristes, qui nous plonge dans monde apocalyptique ou baigne fanatisme religieux et de l’autorité tyrannique. Prouvant que l’idéologie de l’héroïsme prend une lecture plus profonde grâce à sa schizophrénie morale. Et donc une lecture plus profonde que scharzy en slip.