THAT is what grieves me the most! You killed my snake...

Agréablement surpris par le film. Non seulement il a plutôt bien vieilli, mais il propose un univers et une intrigue qui tiennent la route. Alors certes, il y a des défauts ici et là, et le jeu d’acteur n’est pas vraiment ce qui aide le film (même avec James Earl Jones en antagoniste). Mais l’intrigue propose un mélange de différentes cultures et influences pour créer quelque chose qui verse dans l’heroic fantasy avec des thématiques très classiques mais efficace. L’univers est très vaste également, on comprend très vite que même si on n’en a qu’un aperçu, il y a beaucoup plus caché derrière. De plus le mélange des différentes influences finit par créer un ensemble original et uniforme dans lequel le récit s’intègre très bien. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce film, c’est son format presque conte mythologique dans toute la première moitié du film, avant de devenir plus cinématographique à la fin.

Le personnage de Conan est loin d’être la brute épaisse que je pensais, même s’il représente un archétype du héros mâle un peu désuète. Mais je trouve le rôle bien écrit dans son propre univers, c’est-à-dire que même s’il est un archétype, il reste néanmoins crédible dans son propre contexte et l’intrigue en fonctionne tout aussi bien. J’ai beaucoup aimé aussi le personnage de Valeria, qui propose au final le seul véritable personnage féminin du film vu que les autres sont figurantes (et la princesse dont on oublie presque l’existence). Un peu dommage le sort qui lui ait réservé, parce que j’avais beaucoup apprécié le rôle et la symbolique qu’elle avait pris dans la seconde partie du film.

J’ai beaucoup aimé la musique de Basil Poledouris, car on y retrouve ce côté d’aventure épique, un peu de dramatique. Même si ça peut devenir répétitif à la longue, je trouve que la partition fonctionne très bien dans le film et s’intègre très bien pour renforcer cette ambiance d’heroic fantasy. Les décors sont d’ailleurs tout aussi superbes, créant cet univers à part tout en restant dans les limites techniques de l’époque. Bon, c’est vrai que les effets spéciaux et animatroniques des serpents ont un peu vieillit, mais ça fonctionne encore et les scènes de combat ne décevront pas, se montrant même parfois bien sanglantes. Quant à la mise en scène, elle est plutôt classique mais très efficace quand il faut l’être, et réussit très bien à mettre en avant les décors et paysage, mais aussi l’action, pour renforcer le caractère épique de cette aventure.

Bref, Conan le Barbare est un film que j’ai bien apprécié. Il a des faiblesses, mais il représente au final plutôt bien son époque (à la fois pour l’univers tout comme le film), et le tout s’intrique plutôt bien, donc ça fonctionne et c’est là l’essentiel. Il y a bien sûr des choses à améliorer, mais on y passe au final un bon moment et on y replongerait avec plaisir.