C'est toujours compliqué de noter des films expérimentaux, surtout dans les années 60 période particulièrement prolifique en la matière en grande partie en France avec sa masse de films issus de la Nouvelle Vague.


Le fond est plutôt évident : des individus enfermés dans les nouvelles technologies en deviennent alors esclaves et sont renvoyés à l'état de machine. Cela vous dit quelque chose ? et bien oui le discours sur la dépendance aux nouvelles technos avait déjà court à l'époque ou le téléphone en bakélite faisant fureur et où le tupperware arrivait à peine en Europe.


C'est plutôt la forme qui est intéressante ici et caractéristique. Une personne normale dirait qu'elle est le fruit de l'esprit tordu d'un cerveau malade, mais en réalité tout le formalisme (plutôt beau d'ailleurs) sert à rendre un propos sous-jacent compréhensible et c'est le cas ici. L'humain captivé par la machine initiale en devient dépendant et se transforme lui-même en signal, voyage de composants en composants, pour finalement ne faire qu'un avec la machine. et devenir outil.


Reste du joli ouvrage.

Crillus
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films vus en 2018

Créée

le 8 juil. 2018

Critique lue 171 fois

1 j'aime

Crillus

Écrit par

Critique lue 171 fois

1

D'autres avis sur Concerto mécanique pour la folie

Concerto mécanique pour la folie
voynich
8

Critique de Concerto mécanique pour la folie par voynich

Vu suite à une exposition de Erro (anciennement Ferro) suite à une exposition de l'artiste, auteur des décors & costumes. A ce titre, il est très intéressant de voir la façon dont ce court s'intègre...

le 25 oct. 2014

1 j'aime

Du même critique

La Vie et rien d'autre
Crillus
8

Riz donc un peu !

Ce film est empreint d'originalité et de classicisme, servi chaud par une brochette d'acteurs cuits au feu de la connaissance après avoir été délicieusement trempés toute une vie dans une marinade de...

le 25 mars 2014

18 j'aime

18

Zero Theorem
Crillus
5

Le serpent qui se mord la queue.

Aaaahhh Zero Theorem, ma plus grosse attente de l'année 2014 par un réalisateur qui enthousiasme. C'était pourtant bien parti avec une ambiance sombre et cynique, un individu perdu et solitaire...

le 2 août 2014

18 j'aime

4

37°2 le matin
Crillus
6

T'as une belle affiche tu sais ?

Le film commence par une scène de sexe entre le héros et l'héroïne. J'ai un adage: une scène de cul, c'est du vide. Qu'on s'entende, je n'ai rien contre une scène de sensualité encore que je trouve...

le 14 sept. 2016

17 j'aime

4