Cette Alice Rohrwacher a un style qui lui est propre, sa façon de filmer, ses thèmes récurrents bref une vraie patte. A travers le prisme d'une héroïne de douze ans, l'auteure donne sa vision de la cellule familiale mouvante et non-traditionnelle mais aussi de la religion, de la foi et de l'Eglise catholique et envers cette dernière Rohrwacher n'est pas tendre car elle montre à quel point elle est déconnectée de ses fidèles. Pour la mise en scène, on privilégie les plans rapprochés et un cadre nerveux mais il y a aussi parfois des cadrages plus larges sur des décors (souvent balayés par le vent d'ailleurs). Enfin j'ai beaucoup aimé cette petite actrice, Yle Vianello qui tient le rôle principal, son visage d'ange, ses questionnements sur les choses de la vie qu'elle fait bien passé puis elle est hyper cinégénique, elle passe tout simplement bien à l'image dommage qu'elle n'ait plus réapparu depuis.