Corrina, Corrina par Tsi_poulet
Sans détour, sans honte, j'aime ce film. C'est l'un des plus beaux feel-good movies que j'ai vu dans ma petite vie et je n'ai qu'une envie: le revoir.
Il y a 20 ans maintenant, Whoopi Goldberg était au sommet de sa gloire, incarnant la business woman noire-américaine au sourire ravageur et aux grimaces inoubliables. Mais "Corrina Corrina" est passé complètement inaperçu, plus personne ne s'en souvient à mon plus grand désarroi.
Pourtant, rien que le casting était attirant: le grand Ray Liotta, gueule cassée qui réussit à incarner un père brisé par le deuil de sa femme, Tina Majorino, la gamine la plus terriblement mignonne et convaincante du monde... et des seconds rôles puissants, comme celui de Joan Cusack, parfaite en nounou folle-dingue.
Sur fond de l'Amérique des années 60, où le racisme sévit toujours et où les inégalités détruisent le quotidien et les ambitions des noirs, la réalisatrice Jessie Nelson (qui a écrit le superbe "Ma Meilleure Ennemie" et réalisé "Sam, je suis Sam") réussit à réunir deux personnages que tout oppose: Corrina, qui traverse une période difficile et qui enchaîne baby-sittings et ménages et Manny Singer, compositeur de jingles publicitaires venant de perdre sa femme et qui doit s'occuper du jour au lendemain de sa jeune fille Molly.
L'image est belle, les comédiens sont bons, les décors et les ambiances sont jolies, la musique est parfaitement choisie (un mélange de musique "blanche" classique et de musique "noire" jazzy)... "Corrina Corrina" est une petite perle qu'il faudrait impérativement avoir sur son étagère.