Protocole atone
Alors que les portraits de femmes de pouvoirs fleurissent ces dernières années, notamment sous le regard de Pablo Larrain (Jackie, Spencer), l’idée d’aller gratter le vernis du mythe de Sissi...
le 16 déc. 2022
19 j'aime
Loin du conte de fées, une Sissi qui a grandi, devenue complètement tordue, ne cherchant qu'à prolonger sa jeunesse déclinante, par des distractions plutôt étrange, oublié ce mythe et cette légende,si, si, une femme de 40 ans maintenant, qui s'irrite, s'énerve, l'introspection d'une interprétation pleine et entière.
Une Impératrice d'Autriche, interprété par Vicky Krieps, qui veut rester belle. une icône de la mode, qui se fout de l'Empire, quand personne d'autre n'existe à part elle. Aux infinies souffrances de ces chambres, et sa soif d'exil qui s'évanouit lorsqu'elle s'ennuie, dans une grande demeure au aspect vide, où passe une éternelle insatisfaite, qui ne guérit pas. Tel un volcan qui s'éveille et se transforme en venin toxique, qui brule sous une armure de glace, chaque jour un peu plus serré, de ces rituels et conventions qui la rendent folle.
Il n'y a rien de féminin chez cette Sissi, vulgaire et destructrice, une égoïste qui ruine même la vie de ses plus proches. Vide de ses enfants, à qui elle fait peur, toujours à la limite de la folie. Un visage qui voyage et se lit à travers des scènes d'époque, rencontrant quelquefois ce monde moderne, par de jolie mélodies, entendues et reprises.
Tous ces changements psychologiques, dans son apparence et son rythme d'existence, qui ne cherchent qu'à sombrer au milieu de toutes ces extravagances. Consciente d'être absorbée par ses propres états d'âme, son déchainement et ses passions sexuelles, d'homme trop occupé à répondre a ses envies. Se transformant en tragédie féminine, de nature toujours rebelle.
L'effervescence d'une Impératrice, pour son indépendance et sa liberté. Ces désirs charnels, souvent douloureux, qui la plonge dans des sphères intimes, de plus en plus instable. Au côté d'un mari, l'Empereur François Joseph 1er ( Florian Teichtmeister ) un homme face au drame d'être seul, dans ce palais de poupées, qui aime s'auto-torturer, une triste réalité devenue le seul sens d'une vie.
Corsage montre Vicky Krieps, dans une performance d'actrice, effrontée et capricieuse, qui voudrait sauter au loin vers d'obscur destin. Une attirante mélancolie qu'elle attend à chaque instant, dans un film de Marie Kreutzer, qui démystifie le roman de Sissi, de façon bien trop exagérer.
Créée
le 14 déc. 2022
Critique lue 3.7K fois
36 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Corsage
Alors que les portraits de femmes de pouvoirs fleurissent ces dernières années, notamment sous le regard de Pablo Larrain (Jackie, Spencer), l’idée d’aller gratter le vernis du mythe de Sissi...
le 16 déc. 2022
19 j'aime
Motivé par le pitch du film présenté en clôture du Festival du Film de Fiction Historique de Plaisance du Touch (FIFFH) sur l'histoire d'Elisabeth d'Autriche que je ne connaissais que par le prisme...
le 25 sept. 2022
7 j'aime
4
Ceci n’est pas un biopic. Pas un truc compassé et scolaire. Hors de question. Marie Kreutzer, la réalisatrice, et Vicky Krieps, l’actrice, n’en voulaient pas. Plutôt faire à leur guise. Raconter sans...
Par
le 21 déc. 2022
6 j'aime
Du même critique
Un récit, mais aussi une quête, qui le hante lorsqu'il continue de voir ses ombres qui rôdent aux portes de son règne. L'enfant qui s'enfuit, impuissant devant l'image d'un royaume que l'on tranche...
Par
le 22 mai 2022
110 j'aime
2
Nicolas Cage, que je retrouve enfin, qui s'était perdu dans toutes ces daubes pour des raisons qui lui appartiennent. Nous revient dans ce rôle mémorable, sur mesure, au look de chauve à lunette,...
Par
le 27 déc. 2023
101 j'aime
Empire of Light semble être un hommage à la magie du cinéma. Ces portes qui s'ouvrent, et qui offrent un moment de lumière et d'évasion, loin d'un quotidien parfois sombre et sans éclat, où rien ne...
Par
le 2 mars 2023
81 j'aime
12