Making Off !
Je tiens à préciser tout d'abord une chose. Je n'ai pas vu le film original japonais, Ne coupez pas !. Cela aurait été certainement mieux pour poster un avis plus pertinent. Mais, voilà, le manque de...
Par
le 19 mai 2022
61 j'aime
14
Toi qui t’apprêtes à lire cette critique, bien installé dans ton fauteuil ou peut-être même aux toilettes, on ne sait jamais, prépare-toi à un voyage haut en couleur dans l’univers tumultueux du cinéma. "COUPEZ" nous entraîne dans les coulisses d’un tournage qui, je te l’assure, n’a rien d’un banal tournage.
Dès le départ, on sent une ambiance qui oscille entre sérieux et comique, comme ces moments où un compositeur évoque, l’air de rien, vouloir incorporer des sons de "gratins". Oui, tu as bien lu : de "gratins". Tu sais, les bruits de film d'horreur qui gratte dans les oreilles là. Voilà. Oui c'est ça.
Si tu as souris en lisant ça, alors ce film est fait pour toi.
Avec le personnage de Rémi – transcendé par Romain Fucking Duris– personnage central de l’histoire, tu plonges dans le monde du cinéma, avec ses aléas et ses challenges. Il se débat entre sa volonté de respecter une œuvre japonaise originelle, tout en apportant sa touche perso pour le public français. Car oui, l’adaptation culturelle, c'est tout un art. Parce que, oui, des fois, c’est "japono-japonais" et c’est compliqué à expliquer.
Mais le film ne s'arrête pas là. Il évoque aussi des sujets plus profonds, comme l’alcoolisme avec Philippe, un personnage à fleur de peau, ou encore les petites piques féministes ici et là qui, je préviens, vont faire grincer quelques dents – je pense, j'espère.
On sent une dualité constante dans "COUPEZ", entre sérieux et absurdité, entre réalisme et fantaisie. Les personnages y sont tous uniques, portant en eux leurs propres failles et leurs ambitions. Comme ce moment où Rémi doit incarner un réalisateur dans le film qu'ils tournent. Tu ressens cette fusion des univers, et c'est magique. C'est comme prendre un Kinder Surprise et découvrir trois jouets dedans !
Film sur la famille autant qu'un film sur l'amour du cinéma que ce soit dans le cadre ou hors du cadre, et tellement d'autres choses. C'est la régalade.
"COUPEZ", c’est comme un bon plat mijoté : ça mijote doucement, ça s’agite, ça pétille, ça éclate. Tu peux te demander où tu vas atterrir, mais une chose est sûre : tu ressors de là avec des étoiles dans les yeux et une furieuse envie de le revoir TOUT DE SUITE – enfin moi c'est ce qui m'étais arrivé, j'étais allé le voir 3 fois au cinéma.
Fonce le voir, je te le conseille ! Et surtout, amuse-toi bien !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2022
Créée
le 12 oct. 2023
Critique lue 13 fois
D'autres avis sur Coupez !
Je tiens à préciser tout d'abord une chose. Je n'ai pas vu le film original japonais, Ne coupez pas !. Cela aurait été certainement mieux pour poster un avis plus pertinent. Mais, voilà, le manque de...
Par
le 19 mai 2022
61 j'aime
14
Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...
le 29 janv. 2023
57 j'aime
28
« “Coupez !” de Michel Hazanavicius, une ode hilarante au cinéma fauché » nous dit Télérama, « “Coupez !” de Michel Hazanavicius, une parodie plus morte que vivante » affirme Les Inrocks (l’URL est...
le 7 juin 2022
22 j'aime
8
Du même critique
Avec Une Année Difficile, Eric Toledano et Olivier Nakache naviguent à travers les eaux troubles des problématiques écologiques, sociales et psychologiques. Malheureusement, ils semblent à mon avis...
Par
le 15 sept. 2023
2 j'aime
Hé toi ! Tu t'es déjà demandé comment on pouvait étirer 1h24 de film pour qu'il en paraisse 3h ? Regarde "Caiti Blues" et tu sauras. On plonge dans la vie de Caiti, en pleine dépression. Le sujet,...
Par
le 10 oct. 2023
1 j'aime
«Tu t'es déjà demandé pourquoi y'a des roulements de tambours au début des morceaux de Reggae ? — Tu crois que c'est le moment t'es sérieux ? — Les roulements c'est le son des canons qui détruisent...
Par
le 6 oct. 2023
1 j'aime