Lors d'un voyage en train où il doit simplement aller préparer la grande villa de Monte-Carlo de son patron, le majordome d'un Prince, tombe amoureux d'une belle comtesse qui croit être en face du prince lui-même. Il ne dément pas et la séduit dans ce mensonge qui amuse aussi le prince, jusqu'au moment où celui-ci est pris pour le majordome. S'en suit une suite de quiproquos et de rebondissements tous plus délicieux les uns que les autres, dignes d'un Lubitsch en très grande forme, avec la différence notoire comme le dit si bien Jean-Pierre Dionnet qu'ici on ouvre les portes plutôt qu'on ne les claques, qui prouve que James Whale n'était pas juste un grand cinéaste d'horreur mais qu'il était aussi à l'aise dans la comédie. Ce film pré-code (on est en 1933) se distingue par sa grande liberté de ton, son humour piquant, et surtout une mise en scène d'une grande ampleur sur un sujet qui n'est à la base que l'adaptation d'une pièce de théâtre. Mais le génie de Whale donne beaucoup d'air à tout cela !