La médiocrité de Critters 3 est exacerbée par la comparaison inévitable avec un deuxième opus pleinement réussi qui mariait intelligemment burlesque et horreur. Ici rien ne fonctionne, ni l’humour au ras des pâquerettes ni l’horreur que des effets visuels plus que moyens amputent. Le film ne sait pas quoi raconter, recycle les grands moments des deux précédents volets de la manière la plus gratuite et malvenue qui soit, c'est-à-dire sous la forme de flashbacks, change son protagoniste principal en traqueur de monstres navrant comme sorti d'un mauvais remake de Ghostbusters. Les références aux Gremlins sonnent plus que jamais comme du plagiat, notamment cette scène étirée au maximum dans la cuisine où les sales bêtes jouent avec la nourriture (et le produit vaisselle). Quelques idées fonctionnent néanmoins : le huis clos à la Aliens décline l’univers de manière intéressante, le critter chanteur d’opéra est très drôle, à l’instar du faiseur de bulles. Pas grand-chose à retenir de Critters 3, pas même le premier rôle de Leonardo DiCaprio qui, comme le reste des acteurs, souffre de dialogues calamiteux. Sous ses aspects féministes, cette troisième chasse aux sales bêtes s’avère…trop bête et anecdotique pour convaincre. Il faut savoir s'arrêter...