Tu te souviens, en 2016, j'attendais le chaos. Le chaos, serait-ce un nouveau leitmotiv ? Ça se pourrait, cependant, en 2016, tout semblait annoncer le Chaos. Avec une majuscule, oui. Les espoirs furent un à un annihilé sur l'autel de la cinéphilie. Les apôtres, relayant la foi du Chaos, avaient misé sur le mauvais cheval, ça arrive à tout le monde. Moi j'voulais encore croire en St Nicolas, patron des écoliers, mais non, plus néon que démon, à de la poussière, oserais-je employer le désormais consacré poudre de perlimpinpin, j'eu droit.
On aurait pu, dû, être sauvé par un Colonel, mais panique à bord, le film ne sera jamais visible qu'en dvd, du moins par chez nous. C'est pas faute d'avoir postulé chez The Jokers histoire d'infiltrer le milieu de la distribution de films. J'ai même pas eu droit à une réponse de leur part. Depuis, je boude leurs films. Je suis pas rancunier mais quand même.
2016 est passée, 2017 est maintenant bien là. Alors pour passer le temps on fait des tops Chaos, on se gausse. Je me mate quelques œuvres érotiques, des films pornos habillés en film normaux, mais c'est pas fou. Je suis devenu chiant, je pisse froid, je sous note, ou je note durement.
Y'a bien eu une petite dose de fraicheur, et un truc de chez nous en plus, même pas made in japan. Grave, genre spéciste énervé piège à végé. Cool.
Ouais, puis j'avais eu vent d'un court métrage, un truc potentiellement bandant. J'étais chaud en plein mois de février, je te filais la bande annonce.
Bim, à l'occasion du Tokyo Lift-off Film Festival Online 2017, le réalisateur, Alan Deprez, nous apprend que le film est disponible du 8 au 13 mai, en vod sur vimeo, pour la modique somme de 10€
Sponsorisé.
Alors pour cette modique somme, il n'est pas inutile d'insister là-dessus parce que tu vas voir, pour moins cher qu'une place de ciné plein tarif, tu as accès à 76 courts métrages du monde entier, et que même y'en a des biens à part celui dont je suis venu t'entretenir et dont j'ai pas encore parlé.
C'est normal, avec le scandale des critiques sponsorisées à l'insu du plein gré de leur rédacteur, je souhaite encore montrer, lol, comme si c'était nécessaire, que lorsque je dis "ouais j'vais peut-être écrire un truc" en discutant sur fb avec le réalisateur, j'écris quoi je veux et que je suis pas là pour passer la pommade.
D'abord parce que y'a pas besoin. Je suis un peu le cœur de cible de Cruelle est la nuit. Y'a du sesque dedans merde, forcement j'aime ça. Oui mais y'a pas que ça qu'est bien hein. Y'a un petit côté sm, j'adhère, t'as dû t'en rendre compte. Bref. Y'a pas de cordes cela dit, et ça, ça aurait été chouette.
D'abord si t'aime bien les propos nihilistes, ce court est sûrement pour toi. C'est sec, on présente les persos dans des monologues voix off, on comprend que le leader est le plus bavard pi' le plus motivé des trois. Bim batte dans ta yeulle, partouze qui va bien. On n'est pas dans un porno mais c'est pas simulé. Et ça, tu sais ô combien ça m'intéresse. Intégrer le sexe dans une histoire lambda ou sordide, mais pas pour le cacher à moitié, non, au contraire, l'exploiter et ne pas en rougir. Joli.
Alan a le bon goût de s'entourer d'un panel d'hommes et de femmes aux formes variés et âges différents. Le vieux degueu qui se touche dans son coin en matant les autres est là, la dominatrice xxl répond présente, et moi ça, je valide, forcément, parce que le sexe est l'affaire de tou/te/s quel/le/s que soient nos corps et nos envies.
Putain Kensh' comme d'hab tu racontes tout et n'importe quoi.
Ah oui, c'est vrai, t'as une scène qui plaira pas forcement à tout le monde, ça déambule, gros plan visage, ça cut cut cut, mais oh, même moi qui suis pas client ça m'a pas dérangé, puis ça dure pas trois plombe non plus. Et la photo est plutôt bonne, comme ce moment de joie, dont je t'épargne le détail sinon t'auras pas besoin d'aller voir.
Le court est vite plié mais c'est pas plus mal, je veux dire pourquoi passer 2 fois plus de temps quand tu peux garder l'impact du clair, net et précis. Pas de fioriture, pas de longueur. Le court passe comme une lettre à la poste.
Voilà, en plus j'ai envie de te dire qu'Alan a l'air d'un mec sympa, mais ça tu t'en fous. Eh Alan, si t'es arrivé à lire jusqu'au bout, désolé pour les circonvolutions. Mais, t'as vu Une nuit sans fin, le DTV d'Ovidie avec Lucie Blush. Ça s'ouvre sur une scène avec un peu de Zentaï, ça pourrait te plaire (juste le début, le film est vraiment pas terrible…)
Avant de te laisser, comme on est en pleine promo, je pense que tu auras bientôt l'occasion de voir Ami.exe, et qu'en attendant tu peux toujours aller écouter les titres de Chotto Suki, parce que c'est bien. Vraiment. (Moi j'ai carrément commandé la k7, ouais je suis so retro, le vinyle c'est trop surfait)
En 2017, le Chaos, est dans ton assiette.
xoxo