CTRL commence comme une comédie romantique légère et divertissante, mais bascule rapidement dans un thriller captivant. Le film aborde une réflexion actuelle sur l'intelligence artificielle, en interrogeant la place grandissante qu'elle occupe dans nos vies et les dangers qui l'accompagnent. Il expose comment les entreprises exploitent les utilisateurs, transformant ces derniers en "produits" au service d’enjeux financiers colossaux, et met en lumière les menaces bien réelles de détournement et de manipulation numérique.
Ce qui fait la différence, c'est l'usage astucieux du format visuel : les trois quarts du film sont montrés via des webcams ou des écrans d'ordinateur, plongeant le spectateur dans un univers numérique omniprésent. Ce procédé crée une tension subtile mais palpable. Dans la dernière partie, le film opte pour un retour à une caméra traditionnelle, marquant un contraste net, comme si le récit voulait s'extraire de l’emprise du numérique.
Cependant, malgré son origine indienne, le film ne porte aucun aspect culturel distinctif, respectant le format internationalisé de Netflix. Il pourrait tout aussi bien se dérouler aux États-Unis, tant il gomme toute singularité culturelle pour correspondre aux attentes globales de la plateforme.