Sur un scénario ressemblant à un livret d'opéra et une direction d'acteurs caractéristique du genre, oscillant constamment entre la bouffonnerie et le tragique, une étrange comédie comme seule l'Italie sait les faire. Malgré une étonnante accumulation de maladresses, on prendra plaisir à admirer Sophia Loren (la belle Titina) en sauvageonne sicilienne au cœur déchiré entre ses deux amants aux options divergentes; d'un coté Spallone ( Marcello Mastroianni), l'idéaliste maladroit et emprunté , de l'autre Nick (Giancarlo Giannini), le gangster enrichi aux Amériques par la prohibition. Le tout se situant en pleine prise de pouvoir des chemises noires de Mussolini, composées pour l'essentiel en Sicile d'anciens mafieux recyclés et avec comme toile de fond des ruines gréco-romaine. On reste jusqu'à la fin dans une sorte d'expectative : la réalisatrice Lina Wertmüller est-elle un peu jobarde ou au contraire particulièrement roublarde ?
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