Naschy forever!
L'inégalable Naschy en loup-garou nous emmène aux sommets du cinéma Bis espagnol pour une malédiction aussi sanglante que savoureuse.
Par
le 16 nov. 2024
Waldemar Daninsky (Paul Naschy) accompagne sa promise Sylvia et son futur beau-père anthropologue dans les montagnes du Tibet afin de découvrir le légendaire Abominable Homme des Neiges. Mais Daninsky s’égare dans les montagnes et trouve refuge dans une grotte habitée par deux demoiselles qui vivent en ermites et sont attirées par le corps de l’aventurier qui s’offre un peu de bon temps en leur compagnie. Malheureusement, les petites cochonnes sont des sorcières cannibales lycanthropes et vampires (vous ne rêvez pas !) et, à la nuit tombée, il leur pousse du poil aux pattes et un peu partout sur le corps. Daninsky parvient cependant à leur échapper après avoir été mordu à la poitrine et retrouve sa promise, laquelle lui apprend que son papa a été capturé par Sekkar Khan, un tyran local. Ce dernier, souffrant d’une mystérieuse maladie de peau, recourt aux services d’une tortionnaire nommée Wandessa qui martyrise des jeunes demoiselles pour concocter un remède supposé guérir Sekkar Khan. De son côté, Daninsky, comprenant qu’il est devenu un loup-garou, perd espoir mais un vieil ermite lui apprend qu’une fleur sacrée peut le guérir de sa malédiction et il se lance à la recherche du végétal magique. Malheureusement, Sylvia est enlevée à son tour par le cruel Sekkar Khan et promise aux pires sévices entre les mains expertes de Wandessa. Laissant libre court à sa fureur, Daninsky vole au secours de sa chère et tendre, rencontrant au passage le redoutable Yéti avec lequel il engage un combat à mort.
Paul Naschy (alias Jacinto Molina), figure incontournable du cinéma fantastique espagnol des années 70 et 80, reste surtout associé à son personnage fétiche de Waldemar Daninsky, alias El Hombre Lobo. C’est en effet Daninsky qui lui vaut la célébrité auprès des « fantasticophiles » dès 1968 avec Les vampires du Dr Dracula. Rendant hommage au loup-garou incarné par Lon Chaney Jr une trentaine d’années plus tôt, Paul Naschy reprendra le rôle de l’aristocrate maudit par la lycanthropie une douzaine de fois. Nous sommes ici dans le huitième film de cette saga dont chaque film est indépendant des autres.
Ni le meilleur, ni le pire de la série, cette série B à tendance nanardesque est assez sympathique à suivre grâce à un bon rythme, peu de temps morts et de nombreuses situations cocasses réjouissantes pour les amateurs de ce cinéma de genre disparu depuis. Naschy trimbale son physique de catcheur et s'implique à fond dans son rôle, comme à son habitude. Les autres acteurs ne sont pas tous à la hauteur. La production fait ce qu'elle peut avec ses moyens pour tenter de nous faire passer les montagnes européennes pour celles du Tibet. On ajoute par-ci par-là quelques fanions colorés, quelques asiatiques et quelques ruines, des maquettes de temple mais aussi des photographies sur lesquelles on zoome. Tout cela est bien bricolé et la magie opère à notre plus grande satisfaction amusée.
Le duel final annoncé par le titre anglais manque, pour sa part, de grandeur et se limite à une empoignade confuse durant les cinq dernières minutes. Le Yéti, jusque là très discret, croise la route du loup-garou et les deux « boules de poils » se castagnent joyeusement mais de manière très brouillonne, l’obscurité cachant certes la pauvreté des grimages mais rendant également la scène peu palpitante.
Il s'agit d'un cinéma d'exploitation qui semble inspiré de la bande dessinée d'aventure. Le film n'est pas avare en scènes de nudité, de torture et de sadisme.
Le métrage bénéficia d'une belle publicité en étant interdit en Angleterre, le film se para au fil des années d’un petit parfum culte un peu forcé et immérité
Dans les griffes du loup-garou s'avère finalement assez sympathique et permet d’excuser des maquillages peu convaincants et des effets de transformation dépassés depuis plusieurs décennies.
Le film n’est pas une grande réussite mais son enthousiasme communicatif et sa durée réduite le rendent agréable et distrayant.
Un métrage incluant un seigneur de guerre chinois à la Fu Manchu, un loup-garou romantique, le Yéti, des sorcières nymphomanes cannibales et une tortionnaire sadique ne saurait, de toutes manières, être complètement mauvais.
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Créée
le 2 avr. 2018
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