Après la guerre civil qui a sévèrement touché le Tchad, Atim est chargé par son grand-père aveugle de venger son fils, le père d'Atim, tué pendant le conflit. Ce devoir de famille et d'honneur ne donne pas le choix à Atim qui part à sa recherche. Et finalement, il se lie d'amitié avec le bourreau de son père, et voit en lui le père qu'il n'a jamais eu.
Cette belle histoire est racontée avec sobriété par Mahamat Saleh Haroun dont la mise en scène n'est jamais didactique. Sans artifice, sa mise en scène elle nous laisse penser ce que l'on veut de la situation.
Daratt est une formidable réflexion sur ce devoir d'honneur familiale, sur le devoir d'être un homme. Et sur la vengeance. Est-il nécessaire de venger un acte de guerre ?
Encore une fois, à travers une histoire simple, Mahamat Saleh Haroun nous raconte celle de son pays et de ses blessures d'après-conflit.