Master of SF
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Après avoir fait submerger son public dans une atmosphère gothique où la violence n'avait aucune limite dans son premier long-métrage The Crow, le cinéaste Alex Proyas nous propose une toute nouvelle expérience cinématographique, aussi étrange que fascinante que celle de la précédente réalisation. En s'inspirant du bon vieux classique Metropolis, le réalisateur crée une cité privée de toute lumière naturelle, développe méthodiquement une atmosphère déconcertante et dessine soigneusement une cité gigantesque et tentaculaire, où chaque bloc de cette ville bouge selon un rythme bien précis pour donner forme à un univers qui n'a pratiquement aucun sens.
La découverte progressive de cette zone labyrinthique extrêmement ambiguë est soigneusement racontée par un protagoniste principal amnésique et complètement paumé, cherchant à savoir qui l'est et comment il a pu se retrouver dans un micmac urbain invraisemblable. Pendant les 20 premières minutes, cette production a été une grande révélation du cinéma de la science-fiction pour moi. J'étais tout de suite été attiré par cette étonnante vision des choses inhabituelle et surtout très bien recherchée. Il y a un jeu de mystère et d'interrogation qui s'installe sensiblement pendant le visionnage, surtout du fait que la production se déroule pendant une nuitée qui semble éternelle, un peu comme dans des grands classiques du cinéma comme New York 1997 ou Blade Runner.
J'ai toujours apprécié ce genre d'univers dérangeant. Je trouve que ça signifie qu'il y aura toujours quelque chose de néfaste qui va se produire d'un instant à l'autre. Cette vision des choses est également renforcée par un casting de qualité. On tient un Rufus Sewell qui rentre très bien dans la peau d'un individu lambda qui doit enquêter, à contrecœur, sur un mécanisme urbain troublant et particulièrement sensible à le défaire. William Hurt campe avec brio le rôle d'un l'inspecteur de police respectable et droit dans ses principes, sans omettre la présence d'artistes interprétant incontestablement des rôles essentiels pour le bon déroulement du scénario et également celle d'une Jennifer Connelly totalement sublime dans la peau d'une chanteuse à la voix envoûtante.
Cette pléiade d'acteurs évolue dans un sac de nœuds où de nombreux mystères se produisent à tous azimuts, où rien ne facilite la progression du protagoniste principal et encore plus pour de ce qui est de comprendre ce qui se trafique autour de ce dernier. On est est carrément plongé dans un festival de phénomènes où rien de naturel se produit. On progresse dans une enquête où toutes sortes de questions nous brûlent les lèvres sans forcément obtenir les réponses. Le réalisateur joue beaucoup avec ça sans en abuser, il maîtrise à la perfection sa caméra pour obliger son public à suivre son film avec minutie et beaucoup d'attention, un peu comme un film policier où tous les petits détails comptent pour la bonne compréhension d'une enquête.
Les effets visuels sont suffisamment bien travaillés pour renforcer considérablement notre volonté d'aller jusqu'au bout du visionnage, ils démontrent un véritable casse-tête à démêler avec précaution et rigueur. Chaque scène peut être représentée comme une pièce de puzzle qui trouve sa place avant ou après une autre scène. Et pour couronner le tout, on compte quelques scènes mouvementées qui apportent bien notre lot de divertissement bien mérité après avoir s'être creusé la cervelle sur les détails les plus intrigants de la réalisation. Elles ont l'avantage de nous faire apprendre encore plus sur les protagonistes, et surtout sur l'environnement qui est un des plus fascinants et des plus emblématiques que le cinéma ait connu jusqu'à aujourd'hui. 8/10
Je ne suis même pas sûr que le soleil existe dans cet endroit. Parce que je suis debout depuis des heures et des heures et des heures et la nuit n'en finit jamais.
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Créée
le 14 oct. 2020
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