Darling c'est une histoire de choix, une histoire de décision.
Darling c'est l'histoire d'une petite fille qui vit le long d'une route départementale et qui ne voit rien de plus. Cette route, je ne l'ai jamais vue mais pour autant, elle rode lorsque je vais dans le pavillon de mes grands-parents sur la côte. Et c'est à ce moment, quand j'ai imaginé une ferme sur la D939, que je me suis dit qu'il devait y en avoir dix, cent, mille des darlings.
Darling c'est l'histoire d'une vie malchanceuse peut-être mais en tout cas douloureuse.
Darling c'est une histoire de conviction, peut-être de prince charmant et sans doute d'amour.
Darling c'est l'histoire d'un manque d'amour, d'un manque de chance.
Darling, c'est l'histoire d'une femme. Une femme qui, dès son arrivée dans la vie, a subi une lente descente aux enfers dont elle n'était pas consciente : c'est devenu, au fil des années, la normalité pour tomber dans un cynisme total. Son seul contact avec le monde que nous connaissons pour la plupart, c'est peut-être sa CB...
Une réalisation qui tombe elle-aussi dans le cynisme grâce à des plans longs, des scènes lourdes qui font ressentir cette ambiance toute aussi lourde en permanence au point de nier de la tête dans certaines scènes complètement absurdes. Une réalisation qui fait un odieux miracle.
Cette fin, cette pente, qui a beau être remontée, n'est pas si haute.
Finalement, Darling, c'est l'histoire d'une femme qui essaie de ne pas faire comme on lui a montré et qui se retrouve dans l'inconnu, livrée à elle-même et qui ne sait pas comment aborder la vie.