Un magnifique spécimen générique.

Cette comédie romantique suit l’intrigue classique du film de Noël : une jeune trentenaire active travaillant dans le marketing à New York doit rentrer en urgence dans son village d’enfance, Woodland Falls, pour recueillir l’héritage de son grand-oncle. Ce dernier lui a légué sa ferme et lui a demandé d’y organiser au moins une dernière fois le traditionnel festival de Noël qui s’y tient chaque année. D’abord désireuse de vendre la ferme au plus vite pour retrouver sa vie new-yorkaise et son petit-ami particulièrement snob, Jessie fait la rencontre du beau Dylan, frère de son amie d’enfance Nicole, qui lui fait changer d’avis sur tout. Il faut dire que Dylan a tout pour plaire : il conduit un tracteur, sait couper du bois en montrant ses muscles (ce que Jessie ne manque pas de souligner en lui faisant subtilement remarquer : « tu es fort ! », entre deux gloussements), aime les enfants et les animaux et a toute une collection de chemises en flanelle à carreaux rouges et noirs façon bûcheron. Bref, tout le contraire du petit-ami new yorkais. Jessie finit par comprendre que sa vraie vie est là, et non dans le tumulte de New York. Elle plaque tout (y compris le petit ami snob) pour aller vivre avec Dylan à la ferme.

On regrettera peut-être un certain manque de subtilité, notamment dans l’opposition grossière entre ville et campagne redoublée par l’opposition tout aussi grossière entre petit ami de la ville et petit ami de la campagne, ou encore dans les gloussements incessants qui ponctuent les dialogues un peu artificiels de la VF. Cependant, il faut bien reconnaître que le film remplit le contrat, et on peut se réjouir de quelques moments saillants qui font sa saveur, comme les disquettes de drague originales de Dylan (exemple : « Tu veux… venir mesurer le taux d’humidité des silos à grain avec moi ? »).