Dans l'espace personne ne vous entendra crier mais par contre on entend les explosions ( ! )
Quand je pense que l'on dénigre très souvent et (souvent) injustement l'animation japonaise, j'ai envie de dire "vous avez vu la gueule de l'animation américaine?!".
Cédant à la dernière mode en matière de film d'animation (Batman Gotham Knight, Dante's Inferno...), Aftermath est décomposé en quatre points de vue d'une même histoire, le tout représenté dans quatre différents styles graphiques (ben oui 4 visions, 4 représentations visuelles...trop fort).
Mais c'est moche.
Et ces différentes pattes graphiques (en animation traditionnelle) ne sont sauvées que par la laideur supérieure des séquences en cell shading servant de fil conducteur à l'intrigue; séquences qui feraient passer le cell shading de Galactic Football pour du Monet.
Comment les décrire...? En fait imaginez un making of des effets spéciaux CG d'un épisode d'Hercules ou de Xéna. Vous voyez dans ces making of comme les infographistes sont fiers de nous montrer l'élaboration d'une créature ou d'un personnage en images de synthèse étape par étape? Vous voyez la deuxième étape? Celle juste après le squelette en fil de fer? Celle où y a juste une forme, une couleur et un éclairage sommaire? Celle où y a pas de textures, ni d'effets de lumière sophistiqués? Vous voyez les premiers PIXAR au début des années 90?
Ben voilà.
Plus sérieusement, grâce à une mise en scène et une intrigue (légèrement) plus aboutie que Downfall, le précédent film d'animation sur l'univers Dead Space, Aftermath reste un divertissement certes moyen mais regardable. La troisième séquence de l'histoire sort un peu plus du lot, bénéficiant d'un character design et d'une réalisation (légérement) en deçà des autres. On y apprend même le mécanisme de génèse des nécromorphes en relation avec le fameux artefact (attention explication aussi furtive que fumeuse...).
Mais c'est moche.