Le film, comme beaucoup, d'autre est basé sur une histoire vraie. Il y a généralement deux catégories pour ces films : les biopics (souvent sportifs) où une personne partant de rien arrive au sommet et la deuxième catégorie est les faits divers particulièrement violent (physiquement ou mentalement).
On est ici dans la deuxième catégorie au détail près que le fait divers n'est pas particulièrement violent (relativement à ce qu'on est habitué) et semble même être une occurence assez quelconque du monde des Yakuzas. Si ce n'est pas le cas le réalisateur a malheureusement échoué à retranscrire la brutalité et l'exceptionnalité de l'événement.
Le film ne fait qu'une heure et demi mais semble s'étirer bien au-delà à cause d'une narration se concentrant longuement sur l'entre-deux des meurtres. Cela n'est pas un soucis en soit comme l'ont prouvé les nombreux films Coréens mais pour que cela fonctionne il faut que le contraste entre les deux parties soit suffisant pour donner un rythme. Ce n'est malheureusement pas le cas ici malgré toute la bonne volonté et passion apparente du réalisateur.
Le film est souvent drôle en revanche.
À noter que l'aspect technique (réalisation, photographie) est aussi assez décevant sans vrai moment mémorable et une impression d'amateurisme (il s'agit d'un premier long-métrage).
La volonté et la passion du réalisateur pour son oeuvre est flagrante et admirable mais ne suffit pas à en faire un bon film. En espérant que les réalisations futures verront ces défauts de jeunesse corrigés.