Je voulais pas y aller moi ! Encore un film plein de bons sentiments, pleins de bons conseils comme couper l'eau lorsqu'on se douche ou se brosser les dents avec du sable...
Ça va deux secondes hein ! On sait bien qu'il faut détruire le Capitalisme, poursuivre ses petits soldats jusque dans les chiottes, des trucs efficaces tu vois.
Mais bon... C'est l'hiver, je m'ennuie un peu et j'ai regardé tous mes DivX au moins 10 fois chacun. Alors on va aller claquer 5€50 (tarif chômeur) dans une salle. Ne vous y trompé pas, j'A D O R E le cinéma et ses salles noires. Lorsque j'avais la chance (et la malchance) d'habiter la grosse ville (malchance) de Toulouse (chance), j'y allais 3, 4 fois par semaine !
"Bon, et cette critique ?" Ah oui... La planète ne va pas bien (on sait ça...), les espèces meurent comme jamais (on sait ça aussi...)... Encore un film pessimiste. Ah oui, non, depuis Coline Serreau, on fait dans le positif...
Donc, c'est un film positif ! Et je me dis, méchamment, que les Parisiens sont de sortis en Province. Depuis la manif de la COP21 qui a mal tournée, le Parisien a découvert que la police avait des armes et qu'elle s'en servait. Sauf qu'elle s'en sert depuis longtemps (NDDL, Sivens, manifs à Nantes, Toulouse)... Alors, naïvement, il fait pareil avec les solutions pour... demain ! (elle est facile je sais) Sauf que, pas de bol, là aussi, on ne l'a pas attendu, le Parisien.
Bon, je reprend mes esprits, ces gens sont de bonnes volonté, quel mal y a-t-il à montrer des initiatives, des alternatives, des compléments (comme les monnaies, complémentaires mais pas alternatives)
Et on se demande : "Alors on fait quoi ?"
Déjà, on se demande comment agir, et plus quelle chaîne regarder pour voir de nouvelles images de cette destruction sans précédent. Ça change.
Je suis agriculteur aussi. Du genre "petit maraîcher sans terre qui préfère gueuler sur sa situation merdique plutôt que de semer (des graines) et planter (des patates)". Alors quand je vois Detroit qui se bouge pour faire pousser des légumes dans chaque espaces verts avec comme objectif de nourrir la ville (oO), je me tais et je regarde. Parce que c'est beau, ces carrefours tout vert où les gens viennent picorer.
Et puis j'apprends qu'à la Réunion, une boîte finance des serres agricoles si tu t'engages à refiler l'énergie générée par les panneaux solaires plantés dessus... Ok, continues, tu commences à m’intéresser. Moi aussi, je cherche des financements pour m'installer. Et les serres, c'est pas donné.
On visite une école prise au hasard dans un quartier pauvre de Copenhague. Et elle est magnifique, les enfants sourient, mais c'est du Montessori ?! Oui, et un peu de... l'autre là, vous savez... Freinet, voilà !
Si mon réseau connait, la plupart des Français ne connaissent peut-être pas, alors ça doit être utile de la montrer, cette école prise au hasard... Hasard mes fesses un peu, non ? Raffarin le disait déjà lorsqu'il parlait des élections et des Médias : "Rien n'empêche d'éclairer un candidat plus qu'un autre, ou un sujet plus qu'un autre."
La bouffe, l'énergie, l'éducation... Ok, c'est bien tout ça mais moi qui veut détruire ce système, je me suis interrogé depuis longtemps et... oui, ok, l'Islande à virer tout le monde et créer une assemblée via le tirage au sort et... oui, ils ont aussi mis des punks à la tête de la mairie de Reykjavik mais... comme ils n'avaient pas virer tous le monde, bah les derniers ont fait rempart, parce qu'ils pensaient vraiment pouvoir sauver les meubles. Ils ont finis par démissionner.
Et là, une chose que l'on n'entend pas souvent arrive : "on a un problème de démocratie."
Et bah voilà ce que j'attendais ! Et oui, même avec le suffrage universel, même avec les élections, et même parce qu'on dit que l'on vit en démocratie, y'a comme un soucis.
Ce n'est pas parce que tous les cinq ans on prend une minute pour glisser un bulletin pour un type que "Le changement, c'est maintenant !". Bah non...
Ce n'est pas en déléguant cette lourde tâche qu'est la gestion de NOTRE société, de NOS choix de société à des politiques qui font copain-copain avec des industriels que l'on aura la société rêvée.
Et voilà, ça se fini comme ça.
On se demande ce qu'on va faire demain pour "changer le monde". Et on a pas d'idées. Parce qu'on doit aller bosser, gagner son pain, son pain quotidien tu vois.
Je ne sais pas s'il y aura un "2" mais faudrait se pencher là dessus. Remise en question de la valeur travail, Revenu de base (on en parle beaucoup ces temps-ci, même à l'assemblée), gagner du temps et pas de l'argent.
Rendez-vous dans 2 ans ?