A Bout de Souffle

Que ce soit en tant qu'acteur, scénariste ou réalisateur Charles Philip Moore restera toujours dans le registre du cinéma bis et de la série Z. Son second film Demon Wind A.K.A. Hurlevent A.K.A. Le Souffle du Démon sorti en 1990 est loin de faire souffler un vent nouveau sur le cinéma de genre puisque le film ressemble fortement à un ersatz maladroit et fauché du Evil Dead de Sam Raimi.

Dans Demon Wind nous allons donc suivre Cory un jeune homme qui se rend dans la ferme de ses grand parents afin de comprendre leur mystérieuse disparition soixante ans plus tôt. Le jeune homme embarque dans son périple sa petite amie et toute une bande de potes qui se retrouvent tous vite coincés dans un lieu maudit et habité par des démons.

Hormis pour les amateurs de curiosité Bis ce Demon Wind ne présente objectivement pas vraiment d'intérêt. Le film de Charles Philip Moore reprend de nombreux éléments du film culte de Sam Raimi pour plonger une bande de jeunes aux prises avec des démons ricanant au fil d'un récit à la trame squelettique. Après une halte traditionnelle à l'inquiétant dernier commerce du coin et la mise en garde de ses autochtones, notre bande de jeunes très typés eighties se retrouvent donc pris au piège d'un endroit maudit après avoir lu une satanée formule maléfique. Le niveau assez unanimement catastrophique de l'interprétation assure quelques bon moments de rigolade tandis que la nostalgie des figurants tartinés d'une tonne de latex gluants finira d'imposer un certain capital sympathie à l'ensemble auprès des amateurs nostalgiques. Demon Wind est complétement décousue dans sa trame narrative mais le film de Charles Philip Moore nous offre quelques moments improbables et assez réjouissants comme lorsque qu'une femme démon interprété par la star du cinéma X californien Tiffany Million attire toutes miches dehors deux jeunes mâles vers elle. Autre instant réjouissant et un peu WTF lorsque d'un coup de dague magique un protagoniste se voit libérer de l'emprise des démons redevenant tour à tour un humain, puis un enfant, puis un bébé, puis une colombe symbole un peu rococo de son âme libérée. Le film comporte d'autres instants joyeusement Bis et étranges comme la transformation d'une jeune femme en poupée ou lorsque l'un des personnage est happé par un trophée de crâne sur un mur doté d'une langue tentaculaire et gluante. A défaut d'être original, passionnant et maîtrisé ce Demon Wind est finalement assez généreux dans le gore et l'horreur quoi que très répétitif dans ses effets.

Si vous êtes amateurs de latex gluant, d'acteurs approximatifs, de nichons et de l'esprit des années 80 ce Demon Wind devrait assurer le strict minimum pour passer un bon moment, pour les autres vous pouvez largement passer votre route tant ce vent un peu fétide n'apporte aucune fraîcheur au cinéma de genre.