Derrière les murs par ChristopheL1
Premier long métrage de Julien Lacombe et Pascal Sid (les deux hommes ont déjà à leur actif plusieurs courts), Derrière les murs aborde un genre peu goûté par les cinéastes hexagonaux : l'horreur psychologique. C'est donc une curiosité. Et même un peu plus. Car le tandem réussit son examen de passage. Sans chercher à faire le buzz, comme tant de films de genre à petit budget depuis Le projet Blair Witch, avec une caméra et un montage apaisés, loin des tentations schizophréniques à la mode, tout en évitant les excès gores et malsains, les deux réalisateurs parviennent en effet à créer une ambiance digne d'un roman de Lovecraft. Il faut dire que Derrière les murs ne manque pas de qualités esthétiques. Notamment dans le traitement des scènes nocturnes, de toute évidence influencées par L'orphelinat, de Juan Antonio Bayona.