Des gens qui sʼembrassent de Daniele Thompson
Zef perd sa femme à cause d’un sandwich au pastrami et rapatrie son corps en France au même moment où Roni, son frère, marie sa fille. D’un côté, Zef, juif orthodoxe et de l’autre, Roni, qui a totalement laissé tomber la religion. Seuls leurs deux filles et leur père assurent un lien très faillible. S’en suit un chassé-croisé amoureux entre Londres, New York, Paris et Saint-Tropez. Après les trahisons, les disputes, … la famille pourra-t-elle se réconcilier et laisser vivre une ou deux histoires d’amour.
Des gens qui s’embrassent est le nouveau film de Danièle Thompson à qui l’ont devait déjà La Bûche, Décalage Horaire, Fauteuils d’orchestre ou encore les scénarios (co-écrits souvent avec son père) des grands succès comiques français de la deuxième partie du 20ème siècle (La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, La Boum, Le Coup du Parapluie, L’As des as, …). Avec un tel pedigree, on espère évidemment un nouveau film choral où se mêleront légèreté et qualité.
Malheureusement toutes nos illusions seront bien vite perdues. Car, même si l’effort est visible à l’écran, rien ne décolle vraiment. L’enchaînement des situations est mal calibré, les acteurs sous-jouent ou sur- jouent et personne ne sort véritablement du lot si ce n’est la jeune Lou de Laâge. Cependant, la piètre prestation de cette flopée de vedettes vient surtout de l’écriture hyper caricaturale qu’on leur a imposé.
Malgré quelques scènes plus ou moins drôles, on se prend surtout à rire de l’énormité des gags. On rit contre le film et pas à cause de lui. De plus, la morale du film est assez étrange et légèrement malsaine.
Finalement, on sort déçu et énervé contre Danièle Thompson qui, pourtant, nous a habitué à bien mieux qu’un film en roue libre, déjà vu et revu, aux gags souvent ridicules, aux personnages caricaturaux et à la morale douteuse. Oublions bien vite celui-ci et passons sans attendre à la suite.