Des sourires et des armes

!! Spoiler !!

Des souris et des hommes, une amitié solide et touchante entre deux hommes mais est-elle à l’épreuve des balles ?

Ce film, réalisé et sorti en 1992 par Gary Sinise, est une adaptation du Roman du même nom de l’écrivain Américain John Steinbeck publié en 1937. Il raconte l’histoire de deux hommes. Georges Milton, petit et très rusé qui s’occupe de son ami d’enfance, Lennie Small, une armoire à glace totalement bête qui aime caresser tout ce qui est doux. Mais, inconscient de sa force, il lui arrive de tuer ce qu’il a sous les mains comme des souris ou autres. Les deux hommes errent sur les routes de Californie à la rechercher d’un emploi comme ouvriers. Dans un ranch, Georges demande à son ami de ne faire aucune bêtise. La femme de Curley, le fils du patron, joue avec Lennie en le draguant ‘’innocemment’’, et il tombe dans le panneau. Une fois, lors d’une journée de détente, la femme se rend dans la grange et trouve sa proie en pleurs, il vient de tuer le chiot que l’un des autres employés, Slim, lui a offert. Elle lui propose, pour lui remonter le moral, de le laisser lui toucher les cheveux. Il est entrain de décoiffer la jeune femme quand elle se met à crier et se débattre, il s’affole alors et lui brise la nuque. Ne sachant pas comment réagir, le colosse se réfugie dans une cachette convenue d’avance en cas de problème. Pour éviter la vengeance de Curley, Georges retrouve son ami bord de la rivière et, après lui avoir raconté une dernière fois la promesse qu’ils se sont fait d’avoir une grande maison avec des lapins et un jardin, il le tue.

Bien qu’il ait essayé de protéger son ami de toutes les manières, je trouve très touchant qu’il le sauve une dernière fois en le tuant. Il n’a effectivement jamais hésité à se salir les mains pour le sortir systématiquement des embrouilles, signe d’une amitié indéfectible. En effet, au milieu du film, alors que le fils du patron le provoque, ce dernier fini par lui briser la main, Georges menace alors de dénoncer ses agissements à son père s’il va raconter ce que son Lennie lui a fait. Pour éviter son lynchage, il pratique un acte horrible qui s’avère être l’apogée de son engagement amical. Cette situation est paradoxale et je la trouve compréhensible dans le contexte de l’histoire car pour sauver son ami, il l’exécute.

En conclusion, si je me rapporte à la question posée au début, cette amitié, aussi solide et touchante soit-elle, n’est pas à l’épreuve des balles, même si Lennie meurt avec le sourire. Preuve ultime de cette amitié.