Cheap the faith
Il faut bien l’admettre : un certain nombre de films, en adaptant des succès de librairie, nous dispensent de lire des livres. On se rattrape ainsi, en deux heures et quelques, de ce qui s’est fait...
le 2 août 2021
21 j'aime
2
Support: 4K Bluray Ultra HD
L'histoire d'un des whistleblowers de Guantanamo qui aura passé quatorze années torturé dans ces geôles sans procès, sans charges, avec pour seul motif qu'il a été formé par Al Qaeda dans les années 90 pour aller soutenir les moudjahidin en Afghanistan. Tahar Rahim et Jodie Foster portent le film, soutenus par la solide réalisation de Kevin Macdonald. Aux questionnements politiques et humains sur l'incarcération illégale et la torture de Mohamedou (et de tous les prisonniers de Guantanamo par la même occasion) s'adjoint la philosophie positive de ce dernier, prêt à tourner la page malgré une rage qui s'emparerait à priori du commun des mortels dans une telle situation. Macdonald fait parti de ces réalisateurs discrets, dont j'oublie souvent l'existence, mais qui livre toujours des films assez percutants. C'est ici percutant, et en parfaite résonance avec l'actualité.
Bonus:
2 featurettes de trois minutes sur Mohamedou et Kevin McDonald
L'avant première en Mauritanie:
Documentaire de dix minutes sur la présentation du film au premier ministre mauritanien et au gratin du pays, dans des conditions qui rappellent que l'on pas tous les mêmes accès à la culture (son pas en 5.1, écran rayé, projo relancée par trois fois suite à des soucis techniques...). Mais il met surtout en avant l'importance de cette histoire pour ce pays largement méconnu des occidentaux, et le symbole qu'est devenu Mohamedou là-bas.
Une interview de dix minutes avec Tahar Rahim sur son rôle et sa collaboration avec Mohamedou pour saisir l'essence de l'homme.
Projection au Club 300 d'Allociné avec un Q&A de Tahar Rahim
My Brother's Keeper :
Sans doute le bonus le plus intéressant, un documentaire de vingt minutes suivant la vie de Mohamedou après sa libération en 2016, notamment via les liens d'amitié qu'il a lié avec un de ses anciens geôliers, Steve, venant lui rendre visite en Mauritanie et faisant part de son sentiment de culpabilité (bien que n'ayant pas fait partie des tortionnaires). On y apprend également que Mohamedou n'est pas vraiment libre puisqu'il lui est interdit de quitter son pays malgré que sa famille vive en Allemagne, et alors qu'il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit. Un très bel épilogue au film alors que les deux amis s'esclaffent en regardant The Big Lebowski.
Bonus physique : un livret de 150 pages reprenant les premiers chapitres des Carnets de Guantanamo publiés en 2015, avec les bandes noires de censure d'origine.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur l'univers carcéral, Les meilleurs films avec Benedict Cumberbatch, Les meilleurs films avec Jodie Foster, 2021 : Films vus et revus et Les meilleurs films avec Tahar Rahim
Créée
le 13 févr. 2024
Critique lue 12 fois
D'autres avis sur Désigné coupable
Il faut bien l’admettre : un certain nombre de films, en adaptant des succès de librairie, nous dispensent de lire des livres. On se rattrape ainsi, en deux heures et quelques, de ce qui s’est fait...
le 2 août 2021
21 j'aime
2
En 2001, quelques semaines seulement après le drame du 11 septembre, la sinistre équipe Bush – Rumsfeld (qui vient de mourir tranquillement dans son lit sans avoir jamais été inquiété pour ses...
Par
le 18 juil. 2021
19 j'aime
3
L’intelligence de The Mauritanian tient essentiellement à l’approche de Mohamedou Ould Slahi comme d’un témoin détenteur d’une vérité humaine, faisant de lui le moyeu autour duquel gravitent les...
le 2 juil. 2021
15 j'aime
6
Du même critique
Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...
Par
le 10 oct. 2023
19 j'aime
Il est de ces jeux qui vous prennent par la main et vous bercent. Des jeux qui vous entraînent dans un univers capitonné, où de belles couleurs chaudes vous apaisent. Spiritfarer en est. Le troisième...
Par
le 9 sept. 2020
13 j'aime
2
Cinquante heures pour le platiner, et c'est d'ailleurs bien la première fois que j'arrive à aller aussi loin dans un roguelite. Non pas qu'il soit facile, il est même étonnamment ardu pour un triple...
Par
le 30 juin 2021
11 j'aime
6