Détenues
Fiche technique
Réalisateur :
Marie DruckerSynopsis : La France compte aujourd’hui 78 000 détenus. Les femmes représentent 3,5 % de la population carcérale. Si les criminelles sont peu nombreuses, elles sont majoritairement condamnées pour des crimes graves, loin de l'image "romantique" que l'on se fait parfois de la femme complice de son compagnon. Leur détention est une réalité méconnue, souvent tue. Qui sont ces femmes qui ont transgressé le comportement attendu d’elles par la société ? Comment vivent-elles l’enfermement ? Comment vivent-elles avec les faits commis ? Comment se reconstruire ? Comment se projeter vers l'avenir quand l’espoir de revoir l’extérieur est très lointain ? Ce documentaire ouvre la porte du quartier des femmes d'un centre de détention* et donne la parole à des détenues. Condamnées aux peines les plus lourdes, elles ont commis l’indicible mais n’en demeurent pas moins des femmes, des filles, des mères. Elles nous parlent des faits mais aussi de l’enchaînement des circonstances qui les y ont conduites. Elles nous parlent du regard qu’elles portent sur elles et de celui que portent aussi leurs parents, leurs enfants… *Ce documentaire est tourné dans le quartier des femmes d'un grand centre de détention. Les détenues et le personnel pénitentiaire nous accordent leur confiance et sont tous à visage découvert. Pour des raisons évidentes de discrétion, nous ne souhaitons pas que le nom de la prison soit cité. Merci de votre compréhension. Détenues est une immersion dans « un » univers carcéral sur une année environ. J’ai choisi de ne filmer qu’à l’intérieur de la prison car je n’ai voulu m’attacher qu’à ces femmes. Je n’ai pas voulu transformer le réel : le quartier femme paraît assez calme, assez propre, les détenues possèdent la clef de leurs cellules…Tout cela est la réalité des centres de détentions en France – que l’on confond bien souvent avec les maisons d’arrêt dont les conditions de vie n’ont rien à voir, qui accueillent les prévenus en attente de leur procès ou les personnes condamnées à des peines inférieures ou égales à deux ans. Il s’agit bien d’un film documentaire. En aucun cas d’un reportage, ni d’un travail sur le système carcéral. Il n’était pas non plus question de faire un film « incarné ». De me mettre à l’image. Seules les détenues et le personnel de la prison devaient être présents à l’écran. C’est pourquoi je n’ai pas souhaité non plus « raconter » avec un commentaire – qu’aurais-je pu dire de plus fort ou de plus intéressant qu’elles ?