L’hôpital en folie
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le 29 mars 2017
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La série des Wrong turn poursuit tranquillement sa course directement pour le marché de la vidéo. Après un très bon premier épisode signé Rob Schimdt sorti au cinéma en 2003 la série ne cesse de décliner en qualité au fil de ses suites avec un second épisode certes sympathique mais très anecdotique et un troisième volet totalement nul. Mauvaise nouvelle puisque c'est Declan O'Brien, le réalisateur de Wrong turn 3, qui revient aux commandes de ce quatrième volet censé être une prequel des trois autres. Si Détour mortel 4 redresse un peu la barre après le troisième volet catastrophique, il n'en demeure pas moins un direct to DVD des plus dispensable.
Détour mortel 4 raconte donc plus ou moins les origines des frangins consanguins et mongoloïdes après leur évasion d'un hôpital psychiatrique dont ils vont faire leur refuge. Ça tombe plutôt bien puisque quelques années après, alors que l'hôpital est à l'abandon toute une joyeuse bande de d'jeuns venus faire de la moto neige se retrouvent coincés dans l'immense bâtisse à la suite d'une tempête.
De toute évidence Declan O'Brien a vu la série des Cold Prey puisque il reprend assez grossièrement à son compte le pitch du film de départ de Roar Uthaug. Comme souvent l'aspect prequel n'est qu'un prétexte bien mal exploité, le film n'expliquant aucunement les véritables origines de cette famille dégénérée et se contente de situer assez arbitrairement l'action avant les faits racontés dans le tout premier film. Declan O'brien abandonne donc ici toute l'ambiance forestière et survival des épisodes précédents pour se contenter de lâcher un casting de chair à découper dans un lieu clos avec trois tueurs pour assurer le spectacle. Nos braves jeunes gens n'ayant pour fonction que se faire tuer dans des circonstances horribles se retrouvent caractériser à la truelle et sans la moindre nuance. Difficile donc de s'attacher un minimum à ce tas de victimes en puissance dont les comportements sont tout aussi prévisibles que stupide du genre « Tiens, séparons nous pour explorer cet endroit », « Tiens je vais aller me promener dans cet hôpital tout seul la nuit pendant que les autres dorment » ou encore « Tiens si je m'endormais comme une loutre bourré à la bière alors que je dois surveiller les méchants »....Wrong turn 4, Bloody beginnings empile donc avec une joyeuse régularité de métronome les pires clichés et facilités du genre.
Il reste alors le plaisir bien primaire d'un spectacle gore et bas du front parsemé de quelques morceaux de bravoures assez gratinés. On retiendra surtout une pendaison au fil barbelé assez éprouvante dans sa violence et un écartèlement entre quatre portes automatiques de cellules. Mais le grand moment du film reste sans conteste la fondue bourguignonne que s'offre nos trois dégénérés en prélevant directement des petits morceaux de chairs sur une victime encore vivante avant de les plonger dans de l'huile bouillante avec des oignons. Un moment d'une cruauté crasse assez radicale mais considérablement adoucit par l'humour très noir et l'incongruité de la situation.
Pas grand chose à sauver néanmoins de ce quatrième volet sans grande surprises et plombé par ses personnages sans saveurs, ses situations déjà vu mille fois, son absence de frisson et de tension et quelques effets numériques bien moches.
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le 28 août 2019
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