Un film agréable porté par un duo d’acteurs de haut niveau, William Holden et Audrey Hepburn. L’alchimie qui se dégage entre les deux fonctionne à merveille. Leur relation à l’extérieur était particulière depuis Sabrina (1954). En effet, Holden était amoureux de Hepburn. Leurs retrouvailles au cinéma 9 ans plus tard sont bénéfiques pour le film car les deux s’apprécient et se connaissent parfaitement malgré le refus de cette dernière pour une relation intime avec l'acteur.
Toutefois, dommage que le film n’est pas aidé par un scénario en dents de scie (meilleur sur la première heure) mais qu’importe, on prend plaisir à suivre les péripéties des personnages jusqu’au bout. Deux têtes folles s’avère plaisant et décalé.
Mais pas seulement puisque à travers cette comédie, le réalisateur critique le monde du cinéma, en particulier celui de scénariste (un des sujets du film) et le fait qu’il soit trop payé pendant plusieurs mois à faire du tourisme (sud de la France selon Benson alors qu’il se trouve à Paris), boire, faire des soirées ou ne rien faire tout simplement au lieu d’écrire son script.
J’ai également l’impression qu’Holden se parodie sur la fin. Quand il dit « J’ai 43 ans », « je passe mes journées à rien faire, à boire du whisky ». C’est exactement ce qu’il lui arrive dans sa vie à ce moment là (solitaire et problèmes d’alcool) et ce qui causera sa perte en 1981.
En conclusion, Deux têtes folles est un film à la fois farfelu et parodique mais dénonciateur également.
Note générale : 7/10