Film trop bridé dans son réalisme.
Il y'a quelques détails qui me sont revenus quand je regardais le film djiboutien " Dhalinyaro ". J'en ai fait une analyse. Je vous épargne la partie introduction. Dans un premier temps, je vais...
le 14 août 2021
Il y'a quelques détails qui me sont revenus quand je regardais le film djiboutien " Dhalinyaro ". J'en ai fait une analyse. Je vous épargne la partie introduction.
Dans un premier temps, je vais porter un regard critique sur le décor dans le lequel se situe l'histoire du film. Dans un deuxième temps, je vais parler du caduc équilibre du film à surfer entre réalisme, censure et propagande. Dans un dernier temps, j'aborderais le casting pour discuter de la performance des acteurs et de ce qu'ils représentent.
J'ai remarqué que la réalisatrice n'a aucunement restitué dans le paysage du film ce qui fait la spécificité de Djibouti. Et là, je pense à l'insalubrité et tous ces quartiers populaires à l'odeur méphitique. C'est quand-même 95% de la réalité à Djibouti-ville. Ce qui étonne le plus, c'est de voir dans le film un lieu comme Place Rambo et ses alentours propres. Ce qui est loin d'être le cas en réalité.
De plus, la plupart du temps quand les scènes ne se passent pas dans des lieux clos on voit que des beaux quartiers, des belles maisons. Biensur on fait allusion à Balbala déjà à travers une des trois personnages principaux du film mais on ne le voit pas concrètement. Quand un scène se passe à Balbala, on nous le fait pas voir. On nous le fait deviner en nous montrant l'intérieur d'une maison très modestement construite. C'est dommage parce que le film se veut quand même réaliste en s'attaquant à des thématiques réelles. Il est nécessaire que le décor suit aussi. Cela ôte de la cohérence, de la crédibilité au film. Si l'on fait un film à Djibouti et qu'on ne voit pas la saleté partout comme c'est bel et bien le cas , c'est que le boulot est mal foutu et ton titre de " réalisateur de films " ne vaut rien.
Cela dit, il y'a quand même une réalité qui a été fidèlement restituée dans le film : le fait que les arabes constituent la bourgeoisie de Djibouti. Là, c'est quelque chose de vrai et on le voit bien dans le film.
Une question s'impose : pourquoi restituée certaines réalités et pas d'autres qui sont pourtant des plus évidentes ?
Ps : Je met la suite de mon analyse si la première partie vous a intéressé déjà. **
Créée
le 14 août 2021
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