Diaries
Fiche technique
Synopsis : Depuis un demi-siècle, la région de Boston – et Cambridge en particulier – est la source première du cinéma documentaire américain ; Ed Pincus reste l’une des figures cruciales de cette histoire. Après avoir étudié la philosophie et la photographie à Harvard, Pincus s’est tourné vers le cinéma et, en 1967, a apporté une contribution significative au « cinéma direct » (c’est-à-dire à l’observation à la volée) avec Black Natchez. Au début des années 1970, l’approche cinématographique de Pincus change. Le mouvement des femmes et la lutte en cours pour la libération des Noirs partaient du principe que « le personnel est le politique », et dans une tentative de voir si cela s’appliquait à sa propre expérience, Pincus a commencé ce qui allait devenir son opus magnum : Diaries (1971-76). Son plan : étudier cinématographiquement son propre mariage (ouvert) et sa vie de famille à une époque expérimentale et turbulente, tourner des séquences pendant cinq ans, puis attendre cinq autres années avant de monter les séquences pour en faire un film fini. Ce plan a été respecté, et la volonté de Pincus de partager les rushes et les premiers montages de certains passages du film a été l’une des principales – peut-être la principale – influences de ce que l’on appelle aujourd’hui le « documentaire personnel ». Diaries (1971-76) reste l’un des chefs-d’œuvre du genre, et la percée de Pincus a contribué, directement ou indirectement, aux films de Ross McElwee, Robb Moss, Miriam Weinstein, Nina Davenport, Jonathan Caouette, Lucia Small et bien d’autres.