Vous avez lu le titre et cette adaptation d'une nouvelle de la fin du XIXe siècle reste sacrément ancrée dans son époque de 2002-2003.
Disons que le héros est plutôt le fils d'un inventeur d'une machine temporelle (Tom Spencer), fils branché baseball en 1902 qui intègre une prestigieuse école nord-américaine ainsi qu'une fraternité étudiante de gosses de riches méprisants, les Fortunati (écho au côté lutte des classes de la nouvelle originale et des films).
Mais il se rend compte que son père a disparu en voyageant dans le futur pour tenter de trouver un remède à la maladie qui a tué sa mère. La machine temporelle étant programmée pour retourner à son époque d'origine en cas de problème, il l'utilise pour aller d'abord en 2002-2003 (année de sortie du téléfilm) et fait la connaissance de skinheads et de ses descendants riches méprisants (encore un écho à la lutte des classes et à l'esprit de castes).
Et comme c'est un téléfilm d'animation pour jeunes cool et branchés, il gagne le skateboard de son ancêtre jeune cool et branchée Britanny puis repart dans le futur d'abord en 2902 puis en 11902.
C'est là qu'on retrouve la classique opposition entre Éloïs oisifs beaux et Morlocks trapus et barbares. Sauf qu'à la place on a les "Lumens" (jeunes, métis, blonds et aux pouvoirs télékinésiques) et les "Submens" (toujours trapus mais plus blancs que bleus, plus âgés et aux cheveux plus foncés).
L'autre différence étant qu'il est sous-entendu que les Submens (vivants dans le métro) sont plutôt descendants des riches méprisants que des prolétaires. Et que film d'animation tous publics oblige, au lieu d'un sacrifice cannibale, les Lumens servent de batteries vivantes pour les Submens (qui leur font à manger en échange).
Le film est aussi plus nuancé car les Submens ne sont pas diabolisés, les Lumens sont aussi présentés comme oisifs, immatures, incapables d'unions et capables d'abandonner leurs camarades en échange de nourriture. Même les Submens sont présentés comme pouvant être raisonnés car trompés par un "Meneur" qui tient à ses privilèges de chef et attachés aux traditions sacrificielles (Direction Futur sous-entend même que l'union est mieux que la hiérarchie autour d'un seul chef tout-puissant - c'est limite anarchiste ça XD !)
Notre Tom arrivera à réconcilier les deux castes, retrouvera son père et retournera en son 1902 pour envoyer paître sa fraternité de fortunés méprisants pour mieux renouer avec sa famille et ses amis prolétaires.
Bref, une adaptation plus consensuelle mais aussi à la fois plus "chébran" et plus chargé contre les privilégiés dans sa vision de la lutte des classes, tout en incitant à la coopération entre classes.