Divine créature (Divina creatura) est un beau mélodrame italien réalisé Giuseppe Patroni Griffi d'après le roman La divina fanciulla (La fille divine) de Luciano Zuccoli... qui met en scéne dans la haute société de la Rome des années 1920, une divine créature Manuela Roderighi (jouée par le sublime et charnelle Laura Antonelli) une courtisane fiancée un certain Martino Ghiondelli (joué par Michele Placido) un homme naïf... qui partage cette derniere avec le duc Daniele de Bagnasco (joué par Terence Stamp) un des hommes les plus en vue, brillant, fascinant et bourreau des cœurs... et avec le marquis Michele Barra (joué par le toujours magnifique Marcello Mastroianni) un drole cousin qui l'a amenée à la prostitution de luxe...que le premier (le Duc) va faire côtoyer par vengeance...
Un drole de jeu des Chats et la souris réalisé par Giuseppe Patroni Griffi (Disons, un soir à dîner (Metti, una sera a cena) un cinéaste quasi inconnu en France qui signe une œuvre tout a fait attachante qui décrit une société débauchée dans une atmosphère esthétisante avec style et retenue (très belle photographie de Giuseppe Rotunno et direction artistique de Fiorenzo Senese et Gabriella Pescucci (pour les costumes... et tout ceci sur une musique dirigé par Ennio Morricone... composée par Cesare Andrea Bixio)... Retenue qui exprime la froideur et l'ennui ou évolue une sublime créature (Laura Antonelli... dans l'un de ses plus beau roles) très courtisée par deux aristocrates qui consomme leur vie... l'un (le Duc) se suicide... tandis que l'autre (le Marquis) s'engage dans les chemises noires de Mussolini... Enfin bref, amour, haine et désir de vengeance sont les Maitres mots de ce joli petit drame noir et charnel.