Le titre Dislike, antonyme aux likes collectés sur les réseaux sociaux, vaut pour résumer notre appréciation du film. Pavel Ruminov laisse libre cours à son expérience de réalisateur de films publicitaires pour la télévision et de clips musicaux pour des groupes de rock. La transposition de ce savoir-faire sur grand écran éreinte plus qu’elle ne convainc.
Ce huis-clos animé par huit vidéo-blogueurs archétypaux et, pour certains, hystériques, tente en vain de donner sens à un scénario alambiqué. La bataille livrée tourne très rapidement à la débandade. A grand renfort de clichés, Dislike accumule maladresses sur invraisemblances. Ce vaste exercice inutile recèle un sommet de mauvais goût lorsque, dans un flash info en fin de film, une journaliste nous déclare que nous venons de vivre « le 11 septembre russe de l’internet » ! Mettre en parallèle la dizaine de morts fictionnels de Dislike avec les milliers de victimes des Twin Towers laisse pantois.
Dislike se veut tapageur. Devant tant de vacuité à la minute, nous le qualifierons sobrement d’anecdotique. Film dispensable réservé à un public averti et ne souffrant pas de vertige face au vide…