Echec et meute
L'être humain est, avant toute autre chose, un animal social. Mais comme il aime plus que tout se raconter de réconfortants mensonges, il fait tout ce qui est son pouvoir pour l'oublier, et feint de...
Par
le 22 nov. 2018
54 j'aime
10
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Dogman, c’est l’histoire de la faiblesse.
D’abord, la faiblesse lâche, la faiblesse qui insurge. La faiblesse qui fait taire Marcello alors qu’il devrait dénoncer. Celle qui le fait revenir auprès de ceux qu’il a trahi, la queue entre les jambes.
La faiblesse qu’on condamne.
Mais c’est aussi la faiblesse impuissante, la faiblesse qui apitoie. La faiblesse qui l’empêche de lutter contre Simone, le gangster brute et sans cœur pour lequel il prend parti. Celle qui montre un être fragile, dont on a peur qu’il se brise sous les mains de la colère de Simone. Celle qui n’oppose que des mots à la force et à la violence ; « arrête Simone, s’il te plait, non, Simó, non ». C’est une faiblesse douce, la faiblesse d’un homme attachant, gentil, qu’on veut protéger, fragile. Comme la lumière un peu passée de l’aube dans cette petite ville italienne.
Alors on se dit que cette faiblesse-là est plus difficile à condamner.
Alors on sort de la salle et on se demande « est-ce sa faute ? Pouvait-il seulement lutter ? » puis « Qu’aurais-je fait moi ? ». Puis comme on ne sait pas vraiment répondre, on arrête d’y réfléchir et on passe à autre chose.
Créée
le 18 juin 2018
Critique lue 416 fois
7 j'aime
D'autres avis sur Dogman
L'être humain est, avant toute autre chose, un animal social. Mais comme il aime plus que tout se raconter de réconfortants mensonges, il fait tout ce qui est son pouvoir pour l'oublier, et feint de...
Par
le 22 nov. 2018
54 j'aime
10
On ne peut pas le nier, depuis quelques années et malgré de nombreux prix et nominations, le cinéma italien se fait discret. Pourtant, je pense que le talent est toujours bien présent mais celui-ci...
Par
le 8 janv. 2019
37 j'aime
38
Un prologue en trompe-l’œil. Avec en gros plan, puis en très gros plan, la tête énorme et blanche d’un molosse, la gueule ouverte, des crocs terrifiants – et la peur qui va glacer le spectateur,...
Par
le 1 août 2018
36 j'aime
17
Du même critique
Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes l’a suffisamment dit : il faut aller voir les films au cinéma. Ce que je trouve vrai. Mais pour BlacKkKlansman, c’est encore plus vrai...
Par
le 18 juin 2018
47 j'aime
6
"Un enchaînement de clichés. Les deux arabes, le noir, le blanc raciste au regard dur, l'autre blanc au regard doux et la quarantenaire aux jambes effilées qui va réunir ce beau monde en grands...
Par
le 11 oct. 2017
25 j'aime
2
« Je viens de voir Jeune Femme. Il est incroyable. » dis-je en rentrant à ma colocataire penchée sur son devoir de philo. « Ca parlait de quoi ? » a-t-elle répondu distraitement sans lever les yeux...
Par
le 19 nov. 2017
15 j'aime