Un couple d'anglais vit de manière aisée dans une bâtisse d'exception, recevant avec luxe, etc., mais la femme, Dominique, est totalement timbrée, souvent absente, et sans doute schizophrène. Cela cause beaucoup de souci au mari qui, un matin, la découvre pendue dans la serre. Mais pourtant, après l'enterrement, la présence de Dominique se fait encore sentir. Elle hante les lieux de manière de plus en plus fréquente et pressante, de là à faire flipper tout le monde, et a totalement traumatiser le mari : est-ce un fantôme, est-il victime d'hallucinations, donc deviendrait-il fou, ou est-ce que sa femme n'est finalement pas morte, alors qu'il l'a décrochée de sa corde et enterrée ? Réalisé par l'aguerri Michael Anderson, Dominique est un excellent film d'horreur à l'ancienne, ou tout passe par la mise en scène. Le film est en effet très peu bavard, quasi sans dialogues parfois, et l'angoisse vient systématiquement de la façon de mettre en scène ces inquiétantes manifestations dans ce manoir gothique superbement mis en valeur par des décors et surtout une lumière et une photographie magnifiques, absolument pas réalistes, allant sans gène dans des tons criards de rose, de vert, de rouge, de bleu... évoquant avec évidence les films de la Hammer mais plus encore ceux de Mario Bava. C'est un vrai film de cinéphile, d'ailleurs Cliff Robertson venait juste avant de tenir le premier rôle d'Obsession de De Palma, et il est évident qu'Anderson l'a vu et qu'il en tient compte. Belle découvert qu'on doit une fois de plus à l'excellent éditeur Rimini.