Bob Dylan, en noir et blanc, sous l'oeil vigilant d'un D. A. Pennebaker qui arrive à se glisser partout, partout, partout.
Bobby joue de la guitare dans les hôtels et dans les backstages des plus prestigieuses salles de concert d'Angleterre lors d'une tournée triomphale où toute l'organisation semble foireuse.
Les pérégrinations quotidiennes d'une mega-star toujours en transfert, en voiture, en taxi, en train. Qui passe son temps à passer des savons à tout le monde en fumant des clopes et en répétant à l'envie que bordel de merde, il n'est pas un folk-singer !!
Le mythe hors du mythe. Le mythe dépassé par sa légende. Le mythe sous forme humaine. Le mythe à bout de nerfs.
D. A. Pennebaker soigne les nombreuses scènes remarquables emmagasinées lors de ce parcours où l'on ne voit que l'envers du décor. C'est le sujet du réalisateur.
On découvre un jeune Bob Dylan éreinté, arrogeant, confrontant, talentueux, ivre, charmeur, entouré, trop entouré, dangereux, drogué, grandiose, humain, anarchiste (ou pas).
Une tranche de vie, une vie tantôt prosaïque, tantôt romanesque. Une vie épuisante.
Superbe témoignage.