We own the bite
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C'est Halloween dans trois jours et ça fait un an que ma copine m'avait demandé de télécharger ce film, histoire de faire la comparaison avec le film de Copolla, ainsi que le roman de Bram Stoker, qu'elle n'a toujours pas fini de lire. (Ça va bien faire trois ans, je crois qu'on aura le temps de voir toutes les versions, y compris la comédie de Bollywood avant qu'elle ne le finisse.)
Et... bah, on s'est ennuyé. J'ai rien contre les films des années 30, ni même contre Tod Browning, dont j'adore le Freaks.... mais difficile de ne pas voir qu'on est sur une adaptation un peu low-cost de la pièce de théâtre inspiré du livre. Les lieux sont assez statiques et les apparition de chauves souris en plastiques visiblement tenues par un fil, n'aident pas. Sans parler de tatous qui se baladent dans le château de Dracula, ce qui m'a fait dire "awwwww" (Qui trouve les tatous effrayant ?)
Personne dans l'équipe du film n'a aimé jouer dedans et ça se ressent par moment. Les acteurs sont moyennement investis (sauf Bela Lugosi et ses mines improbable (et très statiques)) les personnages mettent trois plombes avant de se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche et le rythme est mou.
On est dans ce genre de film qui réussisse à être long malgré une durée d'une heure et quart. Bon, j'ai appris que Browning était tellement ivre que certaine scènes ont été filmées par son assistant et ça se sent, tant tout le monde est sur pilote automatique.
Mais surtout, l'adaptation de l'histoire du livre est plutôt mauvaise, heureusement que j'ai vu la version des années 90 parce que ça m'a permis de savoir qui est qui et qui est censé faire quoi. L'intrigue de Lucy est expédié à toute vitesse et jamais finie (elle doit encore errer dans les parcs à l'heure où je vous parle) l'idée de faire de Renfield le protagoniste de la première partie rend certains points de l'intrigue incohérent (pourquoi parle-t-il de Mina alors qu'il est enfermé dans un hopital psychiatrique et qu'il ne l'a jamais rencontré ?) ce qui donne un Harker complètement inutile.
A vrai dire, tous semblent avoir un rôle diminué par rapport au livre, y compris Mina, et seul Dracula, Renfield et Van Helsing ont un semblant d'épaisseur, et encore, pour ce dernier, c'est juste parce qu'il a réussi à gagner un combat de regard avec Dracula. C'est quand même CHAUD de rater une adaptation d'un livre comme Dracula, qui n'est pas non plus le livre le plus complexe à adapter au monde.
Alors, certes, c'est LE film qui a codifié l'image de Dracula : la cape, l'accent, le chateau dans les carpates, la façon de se tenir. Oui, il y a un sous-texte sur le viol qui est relativement lisible... mais bon... avais-je besoin de le voir pour le savoir ? C'est une sorte de passage obligé devant une pièce de musée qu'on a vue un peu partout et se dire "ha, ça y est je l'ai vue pour de vrai" avant de passer à autre chose.
Créée
le 29 oct. 2019
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