Les Dragons sont nos amis. Dreamworks aussi !

Difficile de voir dans cette suite la simple exploitation mercantile d'une licence qui n'a vocation qu'à rapporter des pépettes tant Dragons 2 s'avère autant être dans la parfaite continuité de son aîné qu'il ose s'affranchir des barrières qui limitaient ce dernier. Les qualités du premier film sont toujours là, avec une 3D léchée et bien maîtrisée, des séquences virevoltantes spectaculaires et rythmées, et un humour parfaitement dosé. Mais plus encore, le nouveau bébé des studios Dreamworks semble motivé par le dépassement permanent des limites de l'animation en proposant des mouvements de caméra jusqu'ici inédits, ainsi qu'une histoire bourrée de références malines et rarement pompeuses.

Ce qui impressionne, c'est l'utilisation systématique de l'arrière-plan pour donner deux niveaux de lecture à l'image, tout comme l'humour utilisé a un double sens accessible tantôt par les petits et tantôt par les grands (ces derniers ne manqueront pas de rire à gorge déployée devant un ralenti ingénieux qui concerne un personnage féminin un brin barré - mais nous n'en dirons pas plus). Voir le monde de Dragons 2 s'agiter et déborder de vie est un véritable bonheur.

Nous passerons sur les quelques maladresses techniques, notamment les divers cuts intempestifs qui donnent à penser que le remontage final a dû se faire dans la précipitation, pour saluer le peu de temps morts du long métrage tant la gestion du rythme du récit fait souvent mouche, ou presque. Ne boudez donc pas votre plaisir et foncez le découvrir sur grand écran, surtout si vous avez apprécié Dragons premier du nom. Parole de viking !