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Deleuze disait "Chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres. Même quand c'est la plus gracieuse jeune fille, c'est une terrible dévorante, par ses rêves. Méfiez-vous du rêve de l'autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l'autre, vous êtes foutu." Dans Dream Scenario il est question d'une épidémie de ces rêves dévorants dans lesquels Paul Matthews (Nicolas Cage) est condamné à apparaître. De l'érotique qui déçoit lorsque confronté à l'objet du fantasme, au cauchemar qui laisse des cicatrices au réveil, en passant par l'ordinaire, le pire peut-être, où l'apparition est insignifiante et réduite à un second rôle décevant.
La photographie en 16mm est colorée et superbe. Pour les amateurs d'architecture on y trouvera un bel hommage aux bâtiments brutalistes/mid-century modern de l'université de York à Toronto.
Dream Scenario est drôle, Nicolas Cage est touchant. Cependant le 3ème acte est peut-être trop long et douloureux. J'en suis sortie un peu triste, résolue à imposer un régime strict à mon trouble de rêverie compulsive: il ne dévorera plus personne.
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Créée
le 4 févr. 2024
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