3615 CONSTIPATION.
Excusez-moi, je dois aller chier un martien. Je reviens.
le 9 janv. 2011
12 j'aime
Bon les gars, va falloir se calmer un peu. Entre mes potes de Bretagne qui m'offrent à Noël des films comme Les Nouvelles Aventures d'Aladin, Batman et Robin, et ceux de Paris qui m'offrent à mon anniversaire Dreamcatcher, je commence sérieusement à me poser des question sur l'amitié.
Ça fait des années que j'entends parler de Dreamcatcher, j'avais vu quelques extraits et je ne pense pas que je l'aurai regardé de mon plein gré. Du coup, il y avait quand même une pointe de satisfaction quand j'ai déballé mon cadeau et que j'ai reçu la jaquette de ce film. Je me suis dis qu'au moins, j'allais découvrir un film.
Et... effectivement, j'ai découvert un film.
Bon, tout d'abord, non, je n'ai pas lu le livre de Stephen King, je fais très souvent l'effort de lire ses bouquins avant de voir les films, mais pour le coup, j'avais autre chose à lire. Du coup, j'ai commencé le film sans trop d'infos, j'avais quelques extraits en tête (le ver dans les chiottes), l'image de Morgan Freeman avec ses sourcils merveilleux et c'est tout. Je connaissais pas les personnages, ni les enjeux, bref, c'est un peu l'idéal pour découvrir un film.
Mais pas dans Dreamcatcher, parce qu'en ce qui concerne l'exposition des personnages et les enjeux, ce film se foire totalement. C'est simple, je ne me suis attaché à aucun personnage parce que la première demi-heure est totalement foirée. En fait, mon soucis avec l'exposition de Dreamcatcher, c'est qu'il présente tout à un tas de caractéristiques de chaque personnage (et encore), il nous donne des éléments de leurs personnalités mais à aucun moment, ça n'a d'importance dans le récit, et surtout, bah y a trop d'informations. Par exemple, le premier personnage qu'on nous présente, le psy blond (désolé, j'ai pas réussi à retenir les noms), a la capacité de lire les pensées de ses patients et songe au suicide (pourquoi, j'en sais rien et ça ne reviendra jamais dans le film). Un autre aide une dame à retrouver ses clés grâce à son pouvoir de télépathie, un autre est prof et lit dans les pensées d'un élève et le dernier aime bien avoir un cure dent dans la bouche (je suis désolé, c'est la seule caractéristique du personnage, plus le fait qu'il chante). Et une fois que tout ces personnages se retrouvent après quelques péripéties un peu bizarres, leur seul sujet de conversation sera... la bite.
Et sans déconner, peut-être que ça passe dans le livre, mais certainement pas ce film. Voir des adulte qui ont sans doute la trentaine, parler de baisouille et de baise (et à aucun moment, on ne nous donne la différence entre ces deux termes), et ceci pendant vingt minutes, merci, mais non merci. Ça essaye de créer un sentiment de groupe, d'amitié mais sincèrement, ça ne marche pas. D'autant plus que ça me rappelle énormément It, notamment celui d'Andres Muschetti qui arrive à rendre attachant un groupe de sept enfants. Alors que là, on a quatre mecs, et aucun n'est attachant.
Finalement c'est au bout de quarante minutes de longues attentes avec des dialogues très fins avec pour sujet, la bite, le pipi et le caca que le film démarre enfin avec l'apparition de vers énormes qui sortent des fesses des gens. Et en vrai, j'aime plutôt bien l'idée, je trouve les vers assez menaçant, les effets spéciaux sont pas si dégueulasses pour l'époque et en vrai, j'aurai pu avoir peur... si les personnages étaient pas tous des gros cons !
Bordel à bites (expressions utilisée un nombre incalculable de fois pendant ce film), que les personnages sont cons et agissent toujours avec stupidité. C'en est insupportable quand monsieur risque sa vie pour ramasser un cure dent et que, surprise, il meurt !
Un autre problème qui vient totalement détruire la suspens, c'est le jeu des acteurs. Ils n'arrivent pas à nous faire croire à leurs personnages et le pire, c'est Damian Lewis (le prof roux qui lit dans les pensées de ses élèves). A un moment, il se fait posséder par un alien dont la voix me rappelle grandement Eric Idle des Monthy Python (ce qui me fait plus rire qu'autre choses), et surtout, quand cet alien prend le contrôle du corps de Lewis, celui-ci surjoue comme c'est pas possible et mon dieu que c'est insupportable. C'est simple, soit les acteurs en font des caisses, soit ils ne jouent pas, mais aucun n'est juste.
Et dans tout ce merdier, on oublie la caractéristique principale des protagonistes... ils ont le Shining ! Arrêtez-moi si je me trompe, mais ils tous le pouvoir du Shining, les discussions par la pensée, la capacité d'avoir un coffre-mémoire, c'est le Shining. Et à part utiliser ce don comme pouvoir de géo-localisation, le Shining ne sert quasiment jamais dans ce film. Et pourtant, il y a des bonnes idées, l'utilisation du coffre-mémoire avec des souvenirs que l'on peut cacher aux autres, ça aurait pu être intéressant, mais à aucun moment, ça ne joue dans le récit ! Le film a pris quarante minutes pour m'exposer les personnages et leurs pouvoirs, et il abandonne tout ça dès l'apparition du premier monstre. Dès que les aliens débarquent, les protagonistes se transforment en clichés de personnages de films d'horreurs, où ils meurent tous un par un de la façon la plus idiote qui soit.
Là où les récits de King fonctionnent, c'est qu'il arrive à créer des figures fortes au sein d'un récit d'horreur, et que par conséquent, on s'attache à ces personnages qui peuvent mourir à tout moment. Sauf que là, on est face à des personnages creux et du coup... j'en ai rien à foutre d'eux.
Le film se perd dans ses intrigues et ses sous-intrigues à coup de flash-back, de moments sur Morgan Freeman qui parle de sa retraite, tel personnage à tel endroit, c'est un bordel sans nom et c'est une galère de tout suivre tellement le film part dans tout les sens.
Et est-ce que je peux vraiment qualifier ça de nanard ? C'est comme ça qu'on me l'avait présenté, mais je trouve même pas qu'il a les qualités d'un nanard. J'ai pouffé à quelques moments (le design de Mr Grey ou le jeu d'acteurs pitoyable), mais je n'ai jamais rigolé véritablement. En vrai, je me suis emmerdé, je sais pas combien de fois j'ai regardé ma montre mais une bonne dizaine de fois. Alors, peut-être qu'avec une bonne bière et des potes, ça peut être très marrant, mais en ce qui me concerne, je me suis ennuyé ferme. C'est mal joué, mal monté, mal écrit, bref, c'est un ratage qui semble avoir du potentiel, mais ça reste un ratage. Bref, à éviter.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La collec de films de James Betaman, Journal de bord 2019 (ou la liste que tout le monde fait) et Les pires films des années 2000
Créée
le 8 mai 2019
Critique lue 457 fois
D'autres avis sur Dreamcatcher : L'Attrape-rêves
Excusez-moi, je dois aller chier un martien. Je reviens.
le 9 janv. 2011
12 j'aime
Le materiel de base, sans être un des meilleurs de King, n'en reste pas moins intéressant. Certainement suffisamment pour en faire un bon scénario aux petits oignons. Le casting, (pour un film...
Par
le 10 juil. 2015
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