Extrême limite de la nullité
Point Break avec Wesley Snipes à la place de Keanu Reeves et des parachutistes à la place des surfers. Comble du raffinement il y a même Gary Busey pour faire le lien entre les deux films, sauf que là il joue le rôle (ou presque, puisque la relation crypto-gay du film de Bigelow est absente) de Partick Swayze... je sais, c'est compliqué.
Bref on a Snipes, qui était alors une star (si si), en flic qui infiltre un gang de parachutistes-cambrioleurs à l'aide d'une nenette (Yancy Butler, une brunette à gros sourcil, une version béta de Denise Richards... l'absence de talent incluse) qui lui apprend les rudiments de la chute libre.
En parlant de chute libre, transition toute faite, c'est avec tristesse qu'on retrouve un John Badham sans inspiration mais bien décidé à enterrer sa sympathique carrière après la catastrophe du remake de Nikita.
Car au delà du charisme de Patrick Swayze, ce qui manque vraiment au film c'est une personnalité, un scénario et une mise en scène. Les molles séquences de chutes en incrustation pourrie, les braquages pantouflards, les enjeux périmés, les rebondissements éculés, les personnages transparents... bref cette pâle copie n'arrive jamais à s'extirper de son statut de film opportuniste et sans intérêt.