Le fond est plus percutant que la forme, montrant comment une jeunesse sans idéaux mais au bon fond indéniable peut se laisser séduire par la criminalité sans même penser à mal, n'y voyant qu'une manière de vivre libres des frustrations sociales, d'ajouter du piment à une existence sinon condamnée d'avance à la monotonie. Un propos si intéressant et amer, de surcroît porté par un casting aussi sympathique au meilleur sens du terme, aurait pu s'avérer un très grand western crépusculaire si Fleischer s'était montré un peu moins sage, un peu plus sanglant que poussiéreux.