Du sang mais pas de larmes

On passera la critique éternelle des titres choisis par les distributeurs français bien que celui - ci soit assez
significatif dans l'art du mauvais gout et du manque d'originalité.

Pour Lone Survivor donc, l’équilibre entre les bons et les mauvais choix du réalisateur permet au film de tenir la route
et de permettre au téléspectateur de sortir en énonçant le fameux : " c'est sympa mais paaaaaaaas...."

Pour le meilleur on notera une marnière de filmer la guerre mais surtout les gun fight assez inédite , réaliste et réussie.
Je retiendrai 2 scènes montrant la même action à très peu d'intervalles qui sont particulièrement bien réalisées et provoquant dans la salle des petits "aie, ouille, ooohh , ouuuhhwaaahh" significatifs d'une total immersion.
Enfin de belles images et des prestations plus que convenable des acteurs ( même si je ne suis pas très objectif lorsqu'on parle de mes poulains Hirsch et Kitsh ) viennent équilibrer les quelques défauts qui ne sont pas des maladresses mais plutôt des choix un peu lourd de Peter Berg.

En effet, le réalisateur appuie trop là ou il ne faut pas et vice et versa !
Aux belles images et photos il en fait des tonnes , créant ainsi des plan " Pub-Apple" , avec les rayon du soleil sur la caméra et les petites musiques mélancolique. Les scènes de blessures avec toutes les déviations de regard qu'elles provoquent sont très peu subtiles et deviennent rapidement des tics par l'assurance d'une réaction en salle.
En revanche, la "BrotherHood" entre les protagonistes semble très mal exploités car non-ressentie elle est pourtant plus qu'importante dans la dramaturgie mais là encore la finesse et la psychologie des personnages ont été remplacées par un générique facile, grossier et tire-larme inefficace .

En résumé , un film de bon élève de cinéma qui réussi ses figures de style imposées mais qui choisi de racoler l'émotion du spectateurs plutôt que de la lui procurer.